Oui, comme dit le titre de ma catégorie, je vis autrement. Toujours les pieds sur terre et la tête dans cette autre dimension.

Hier, alors que je buvais mon thé sur la terrasse, ma voix me dit :

"-Es-tu prête pour peindre" ?

-Crois-tu que le fond est sec ?

-Je pense.

-Alors allons-y.

Bien, me dit la voix, hier tu m'as bien dit que tu voulais à partir de maintenant peindre autrement. Alors nous allons chercher ton style et tu t'y tiendras jusqu'à la fin de tes jours.

-Ok, Ami.

-Donc, tu veux peindre un peu du figuratif tout en étant de l'abstrait ?

-Oui, comme ma vie, ici, je veux peindre le réel mais aussi  être à la frontière de l'irréel.

-Je comprends, me dit la voix.

J'ai donc repris la toile dont le fond était maintenant bien sec, et suivant ses conseils, je me suis lancée dans mon nouveau style. J'ai travaillé jusqu'au soir avec bonheur. J'avais mis une radio classique car cela me détend plus que toutes ces chansons qui courent sur les ondes. Vers 19h, j'ai fermé mon atelier en remerciant tous ceux qui s'y trouvaient et qui m'avaient renseignée de leur présence par de petits bruits.

Ce matin vers 8h30, mon guide me dit :

-Allez ma chérie, on se lève et on va au marché chercher tes petites fleurs.

Je me prépare, et tout en déjeunant, je lui dis :" Tu sais , j'adore ma vie, même si je vis seule dans cette maison, je veux dire sans présence physique, je sais que tu es avec moi. Et puis continuai-je sur le ton de la plaisanterie, au moins, je ne finirai pas mes jours à soigner un homme. Toi je sais que tu seras toujours en bonne santé. Une émotion alors trés forte gonfle ma poitrine et des larmes coulent sur mes joues.

-Ma chérie, ce sont des larmes de joies, te rends-tu compte à quel point tu me rends heureux ?

-Pas trop ami, mais si mes paroles t'ont fait du bien, alors je suis moi aussi heureuse. Quelle belle vie Ami, nous menons. Jamais je n'aurais pensé vivre une chose pareille.

-Allez, me dit mon guide, on se prépare.

-Alors que j'allais fermer la porte de la maison, il me dit :

"Tu n'as pas mis ton joli collier"

-Pas la peine, on va juste au marché.

-Si, insiste-t-il, j'aimerais bien que tu le mettes, cela fera plus de couleur sur ton beige.

-Pour te faire plaisir, lui répondis-je. Je rentre dans ma chambre, et je remarque que ma fenêtre était grande ouverte. J'avais aéré, et je partais sans fermer. J'ai souri, je lui ai dit merci, j'ai mis mon collier et nous sommes partis. Je ne connais pas son visage puisqu'il n'est que lumière, mais j'aime mon guide comme j'aimerais un compagnon.