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AU NOM DU CIEL
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AU NOM DU CIEL

VIP-Blog de djydjy
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  • Créé le : 06/06/2008 09:04
    Modifié : 20/12/2012 10:33

    Fille (67 ans)
    Origine : Sud de la France
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    COURRIER POUR DES INCONNUS

    07/06/2008 13:30

    COURRIER POUR DES INCONNUS


    Page 23


    Mon cher ami,

    Il est bien triste de n'avoir aucune nouvelle de vous, je me demande si je dois continuer à vous écrire et à mettre sur le banc mon courrier. C'est vrai que nous avons tous deux nos occupations et que quelquefois il est difficile de ne pas y faire face, mais je ne désespère pas de vous rencontrer. Vous savez dans la vie, beaucoup de chemins se croisent, alors pourquoi pas les nôtres?

    Aujourd'hui, j'ai passé la journée à peindre. Comme je vous l'ai dit dans mon précédent courrier, je suis allée voir deux expositions de peinture. Je ne pourrai pas dire
    Mais s' ils sont ici, ici sur cette Terre,
    C'est que Dieu a permis à tous ses grands enfants,
    De s'aimer, de s'aimer sans avoir pour autant
    Gravé autour du cœur, une marque bien distincte.

    Ce qui conte avant tout, c'est de bien respecter,
    Ce sentiment profond que Dieu leur a donné,
    Afin que de là-haut, ils reçoivent la lumière,
    Que ces grands feux d'amour envoient dans leur clarté.

    (extrait du recueil de poèmes: Au delà des nuages.)




    Ayant pris connaissance aussi de tous ces enfants qui se droguent et se suicident à cause de l'intolérance du monde, j'ai donné une place dans ma pièce « Le château », au problème de l'homosexualité.
    N'y-a-t-il pas plus grave Ami ?
    Que pense la société de tous ces échangistes ? N'est-ce pas un mal bien plus grand ? Et pourtant, combien sont-ils dans ce monde à en faire partie ?
    Le respect dans l'amour. Voilà ce que notre grand esprit demande. Tous les poètes l'ont chanté, il faut croire qu'ils étaient bien inspirés.

    Donc aujourd'hui, pour moi, cela a été peinture, peinture. Ayant pris connaissance des locaux dans lesquels j'allais exposer, il me faut prévoir une quarantaine de toiles. Beaucoup de travail et beaucoup d'inspiration, mais j'ai des amis qui m'aident tout en papotant, c'est très agréable, je ne me sens jamais seule, et puis quelquefois, ils sont très amusants. J'ai avec eux, des connaissances sur ce qu'était leur vie, leurs habitudes. Ils me disent tout le temps : « Dans ce siècle, vous avez de la chance, vous avez des robots à la cuisine, des machines à laver, des aspirateurs et puis des sols faciles. Nous, notre vie était très dure ! On mangeait souvent avec les gants pour ne pas geler nos doigts. Nous n'avions pas non plus de médicaments, notre vie ne tenait qu'à un fil ! »
    - Mais dans quel siècle avez-vous vécu Ami ?
    - Mon Dieu ! Si je vous le disais, c'est tellement loin !
    - Mais encore ?
    - Peut-être au treizième ou au quatorzième siècle ?
    - Mais comment connaissez-vous le fonctionnement de toutes choses ?( car ils savent )
    - Nous progressons avec les humains. Nous sommes très près d'eux et nous observons, et quelquefois, sans qu'ils le sachent, nous opérons à leur place.
    - Fantastique !

    Et leur mémoire Ami, leur mémoire ! Je ne sais pas comment ils font.
    Je vais vous raconter une petite anecdote.

    Lorsque j'étais en relation avec Déa, je m'apprêtais à partir en vacances avec mes petits-enfants. Alors que je rangeais mes valises, elle me demande de prendre un kit de chasse à eau dans mes bagages.
    - Mais où veux-tu que je récupère ça ?
    Et sans hésiter, elle m'indique l'endroit de ce kit que j'avais acheté deux ans auparavant et dont je n'avais plus souvenir.
    - Mais que veux-tu que je fasse avec ce kit ?
    - Prends-le dans tes affaires.

    Lors du séjour passé chez ma belle sœur, la chasse est tombée en panne. Quand j'ai sorti le kit, inutile de vous dire que tout le monde a été très étonné.
    - Tu es voyante Georgy ?
    - Non, non, j'ai des voix et Déa mon amie, m'a priée de le mettre dans mes bagages.

    J'ai dû longuement expliquer ce grand bouleversement dans ma vie.
    Les enfants sont des esprits neufs dépourvus de suspicion, ils m'ont crue d'emblée. C'est ce même jour d'ailleurs que je leur ai parlé de la sècheresse qui allait arriver un an plus tard. Eh oui !
    Le temps dans l'univers n'existe pas ! Ils s'étaient trompés d'un an. Mais il y a certainement un homme à M. 6, un standardiste qui doit se souvenir de mon coup de téléphone. Je lui avais annoncé. Ah ! Mais j'ai dû passer pour une cinglée !

    Oh ! Mais il est très tard, j'ai raté le commencement de mon film, tant pis, cela m'a fait plaisir de rester un moment avec vous et de continuer mon récit. Demain Dimanche, je n'écrirai pas, c'est le jour de ma randonnée. Quatre heures de marche dans la nature, cela dégage les poumons et dégourdit les jambes. Et vous Ami, vous marchez ?

    A bientôt.

    Page 21

    Mon Ami fidèle


    Aujourd'hui, il fait un temps splendide, la mer est d'un bleu magnifique, je suis assise sur le sable afin de profiter du paysage mais je n'ai pas oublié mes crayons et mon cahier. Oui, je vais écrire ma lettre et la retaperai ce soir sur mon ordinateur.

    Si j'ai choisi cet endroit, c'est pour mieux vous parler de l'Oeil de Déa. C'est comme cela que j'ai dû nommer cette petite créature admirée dans la mer.

    Après avoir repris mon tableau sur le repas, vous vous souvenez ? Mes voix m'ont demandé d'en faire autant avec la seconde toile, cette toile effrayante couverte de monstres !

    J'ai commencé à gratter toute la surface comme pour la précédente avec des tonnes de sopalin, non, j'exagère, mais il m'a bien fallu trois rouleaux entiers pour en venir à bout.J'ai essuyé la toile. La peinture n'étant pas tout à fait sèche, je vous laisse à penser comment mes vêtements et le sol de la maison ont été transformés en porcherie. J'en ai mis partout ! Mais quel bonheur j'ai encore vécu là ! Aussi grand que pour ma fleur.

    Sous ces monstres distordus, est apparue la plus belle petite chose que mes yeux pouvaient inventer : comme la coupole transparente d'une méduse au milieu d'un océan, taché par ci, par là de petites îles. Une merveille !
    « Tu l'appelleras l'Oeil de Déa, » me dit une voix. Emballe-là aussi ma chérie et range-là avec l'autre. Je me suis exécutée.

    Vous voyez Ami, bien que toutes ces choses semblent irréelles, je me refuse à penser : « Miracles »

    Les miracles n'existent pas dans le ciel m'ont-ils dit. Mais alors, ai-je demandé, tout ce qui se raconte depuis des millénaires, c'est quoi ?
    « L'interprétation des hommes, le besoin de toujours en rajouter.
    Les choses sont simples. Tout ce que l'esprit est capable de faire, nous le faisons, mais nous ne pouvons bâtir des montagnes. Déplacer des objets, donner de l'énergie à l'homme, passer dans son propre cerveau des impulsions, transformer sa pensée pour qu'elle soit meilleure, ça, nous pouvons le faire, mais creuser des océans, bouleverser la planète, seul l'homme peut le faire et il ne s'en prive pas . C'est pourquoi nos messages, sont des messages d'alerte, l'homme va trop loin dans ses progrès, il faut qu'il apprenne à se contenter du minimum. »
    - Et quel est ce minimum ?
    « Le respect de la vie et de toutes choses vivant sur cette Terre.
    Vous dépensez des milliards à chercher la vie dans des planètes éteintes, ne voyez-vous pas que la vôtre est en agonie !
    Sauvez votre Terre, c'est sauver la vie. Sauver l'Au-delà, vous sauvez vous-même. Personne ne pourra le faire pour vous. Aucun miracle ne s'accomplira si ce n'est notre aide au retour d’une plus grande responsabilité. Dieu, qui existe bien, nous a offert à tous un beau patrimoine, qu'en faisons-nous ? »

    Je pense Ami, que vous avez noté le style impersonnel de ma lettre, ce n'est bien sûr pas moi, qui peut vous dire tout cela. Quelquefois, les mots me sont dictés par ces voix qui suivent et observent tous mes écrits .

    Mais, il commence à faire un petit peu frais sur ce sable, je
    vais devoir ranger mes affaires et rejoindre mon domicile.

    Encore une belle soirée en perspective devant mon ordinateur, ma petite chatte Shalimar à mes côtés.
    Je me suis toujours demandée, si les animaux sentaient la présence des esprits, je la vois tellement absorbée quelquefois à regarder dans le vide que je me pose la question. Ils ont certainement les sens plus affinés que nous. Regardez les chiens qui aboient à la mort avant que celle-ci n'arrive, ou ces animaux qui fuient quand un feu se déclare à des kilomètres à la ronde ! Tiens ! Cela nous servirait bien à nous, on éviterait ces nombreux feux de forêts qui détruisent notre vie !
    En sont-ils conscients tous ces pyromanes ? J'aimerais bien que l'un d'eux tombe sur mon livre, je crois qu'il commencerait à comprendre que là-haut, il devra faire face à ces actes négatifs.
    Je vais vous quitter sur ce sujet brûlant qui demande réflexion. Croyez-vous sincèrement Ami, que j'arriverai à bouger les choses ?......... Je reste optimiste.

    Bonsoir.

    Page 20

    Bonjour Ami,


    Quel dommage! Pour une fois que nous aurions pu parler de vive voix, je vous ai vu vous éloigner en compagnie de vos enfants, je ne pouvais troubler un si grand bonheur ! Je sais que vous ne les voyez pas souvent, qu'ils habitent loin de Montpellier,
    alors je ne vous ai fait aucun signe, j'ai posé l 'enveloppe sur le banc, j'espère que vous êtes repassé par là et que vous l 'avez récupérée

    Après cette journée de contrariété, j'ai repris ma seconde toile, bien décidée cette fois à n'écouter personne et à aller au bout de mon inspiration. Mais, d'où vient cette inspiration That's the question ?

    Du bleu, bleu, bleu ! Il me fallait beaucoup de bleu pour peindre cette petite merveille au milieu de cette eau.

    - Bonjour Georgy. Alors, qu'allez-vous peindre aujourd'hui ?
    - Soyez gentils mes amis, je n'ai pas encore envie de gâcher ma toile, cela coûte cher, vous le savez !
    Non, non, ma chérie, mais choisissez bien vos bleus et mettez aussi un peu de blanc pour travailler les nuances.

    Je me mis donc doucement à peindre à l'aide d'un couteau moyen. Alors que je m'appliquais et pensais aller vers ce que j'avais décidé, ma peinture prit l'aspect d'une mer déchainée où se dessinaient des espèces de monstres comme ceux qui alimentent nos films d'épouvante.
    « Mais que se passait-il encore ? D'où venaient toutes ces horreurs ? » Comment étais-je arrivée à faire pareille chose ? »
    Des larmes coulèrent sur mes joues. Je me sentais impuissante devant ces phénomènes. N'arriverai-je jamais à peindre seule, sans ces aides qui tourmentaient mes tableaux ?

    - Ne pleurez pas ma chérie, nous sommes désolés, nous arrangerons cela un autre jour. J'ôtai la toile de mon chevalet et la posai dans un coin.

    Le lendemain, ma voisine, mes enfants et une amie venus chez moi pour me rendre visite, prirent connaissance de ces deux toiles et du récit que je leur en fis.


    Quatre jours se passèrent sans que je ne touche un seul pinceau ni un seul couteau. Tous les matins, une voix me disait : « Georgy, regardez si la peinture est sèche !» Je promenais mon doigt un peu partout pour juger du séchage, et quand je leur répondais par la négative, ils me disaient : « On va attendre un peu ». Puis le jour vint, où ils me demandèrent de reprendre la première toile et de la placer sur le chevalet.

    -Ma chérie, nous avons besoin de votre totale confiance. Nous la donnez-vous ?
    Que pouvais-je faire d'autre ? Je savais bien que mes surprises n'étaient pas encore terminées.
    - Oui ! Répondis-je, vous avez toute ma confiance.
    -Bien ! Alors munissez-vous de sopalin, d'une bouteille d'essence térébenthine et suivez nos instructions.
    Je dus d'abord gratter certaines parties à l'aide d'un couteau, puis le sopalin imprégné d'essence, je me mis à essuyer toute la toile vigoureusement.
    Ah ! Pour une surprise, ce fut une surprise ! Mais où étais-je tombée ? Le clan des magiciens, des sorciers ? Parce que là, mon Ami, il fallait le faire ! Je vous sens impatient. Mais qu'est devenu ce tableau, devez-vous, vous demander ?
    « Un tableau message pour l'humanité » voilà en quoi ma table et mon beau chandelier se sont transformés. Ah ! Il faut voir ça !
    D'abord ma table, n'est plus une table, c'est une mappemonde.
    Mon ex-mari ? Le pape, représentant je pense la religion dans toutes ses formes.
    Les bandes rouges ? Des éclaboussures de sang. Je vous laisse deviner le message ! Mes garçons ? Des hommes semblant demander pardon et des enfants éclaboussés de sang sur tout notre monde. Tout ceci côté gauche.
    Côté droit, une éclaircie, du jaune, et un visage magnifique de femme dans le flou. Un espèce de petit diable qui ouvre ses ailes et semble prendre son envol, et puis une femme sur un piédestal qui domine l'océan.
    En bas, ce qui était le pan de la nappe, une série de messages pour l'homme, pour que le monde aille mieux et ne se détruise pas.


    Je suis restée des heures à déchiffrer ce tableau, puis on m'a demandé de l'emballer. J'ai alors appelé mon amie, la seule qui me suit et croit tout ce que je vis. Après lui avoir donné mes déductions, nous avons comme il m'était demandé, emballé dans du papier ce tableau. Je ne sais pas quel en sera son devenir, s'il doit en avoir un. Nous le saurons un jour.

    Voilà Ami, croirez-vous tout ce que je vous raconte ? Je ne sais pas. Je sens un intérêt tout de même qui se dessine. Vous aussi, vous aimeriez vous pencher sur cette oeuvre afin d'en étudier tous les messages ! Vous savez, ils sont très pertinents, il n'y a qu'en fermant tous les édifices religieux, détruire toutes les armes, protéger les forêts, reprendre les bateaux à voile et rejeter le nucléaire comme ils l'ont peint qu'on arrivera à sauver notre humanité, sinon, nos pôles fondront et l'homme se noiera, c'est aussi dans les derniers plis de cette nappe.

    Qu'en ferons-nous de leurs messages ? Pourquoi tiennent-ils tant à nous mettre en garde ? Je connais la réponse et vais vous la donner. Vous verrez, c'est très facile à comprendre.


    Ce monde de l'Au-delà n'existe que si nous existons. Lorsque Dieu a mis au monde sa première création, il l'a doublée d'un esprit. Cette création comme on a pu le voir avec les progrès de la science, s'est divisée, comme le font nos cellules humaines. Cette création a donc donné petit à petit un nombre grandissant d'autres créatures qui ont toujours été doublées par des esprits car eux aussi, se divisaient au rythme des cellules. Quand une des créatures meurt, son esprit s'échappe du corps et s'envole vers l'Au-delà afin de l'habiter. Au fil du temps, donc des milliards d'années, en même temps que la terre se peuplait, l'Au-delà s'emplissait d'esprits.
    Ces esprits, après un temps passé dans l'Au-delà réintègrent la Terre dans d'autres corps, c'est ce que l'on appelle la réincarnation. Et ainsi va le monde.
    Donc, si vous avez bien compris, en anéantissant l'humanité, nous anéantissons du même coup l'Au-delà, et croyez-moi, je vis assez de choses avec eux pour en être convaincue. C'est pour cela, les progrès de l'homme aidant, ce monde d'esprits arrive à toucher beaucoup d'entre-nous par différentes manières. Il y a assez de témoignages maintenant pour ne plus douter de leurs existences.

    Mais iI se fait tard, j'aurais aimé vous raconter ce qu'ils sont arrivés à me faire passer dans une bande magnétique, mais je dois aller me reposer. Je remets donc à plus tard ce récit.

    Je vous envoie toute mon amitié.





    Bonjour mon cher Ami,


    J'ai su par votre amie que mon courrier vous avait été transmis, j'en suis très heureuse, car mes connaissances en ce monde se peaufinent et je ne voudrais pas ne pas vous en faire profiter.

    Je vous disais donc dans ma dernière lettre, que ce monde était arrivé à me contacter par bande magnétique. Quand je pense à toutes ces personnes qui ont passé des nuits entières à côté de leur magnétophone à attendre une quelconque réponse, je peux dire que j'ai été gâtée par ce ciel.

    Comme je l'ai dit plus haut, ma mission est dès lors de passer leurs messages à travers des chansons, des poèmes, des pièces de théâtre. Je dois donc pour ce faire, étudier beaucoup de textes et travailler ma voix. J'ai une chaîne hi-fi, un micro et un piano, ce qui me permet de faire de petits enregistrements. Je ne travaille jamais seule, il y a toujours avec moi, une voix qui m'accompagne.

    Ce jour là, alors que j'étais en train d'enregistrer la musique de mon spectacle qui devait avoir lieu à Palavas, Déa, ma voix, me dit : « Puisqu'il te manque le C.D. de Garou, laisse tourner cinq minutes ta cassette, tu enregistreras du silence et après quand nous aurons le disque, nous pourrons remettre la musique en place ». Je fis donc ce qu'elle me demandait et continuai mes enregistrements. La cassette étant complète, elle me suggéra de préparer un café. Non ! Non ! Ami, n'ouvrez pas d'aussi grands yeux ! Déa ne s'est pas transformée en fantôme pour venir boire une tasse de café ! Non, mais sachez tout simplement, que lorsque je bois du café, elle en a tout le goût. Bien, je vous sens rassuré !

    Donc, je me suis dirigée vers le coin cuisine. «Rembobine la cassette me dit-elle et en buvant le café, nous écouterons l' enregistrement. »
    J'adore Déa, si je pouvais avoir une amie comme cela sur Terre, je serais aux anges ! Mais c'est impossible. Ces êtres sont la gentillesse même, l'honnêteté, ils sont dépourvus de jalousie de méchanceté, ils ne sont là que pour vous faire plaisir, vous donner du bonheur. Ah ! Je continue toujours à me demander : Pourquoi moi ? Et toujours pas de réponse.
    J'ai donc pris une tasse blanche et servi le café. La cassette rembobinée, j'ai appuyé sur play et suis retournée à la cuisine. Tout à coup arrivent à mes oreilles, des bruits suspects.
    « Zut ! La bande s'est froissée ! » Dis-je , mais plus j'écoutais, plus les bruits me paraissaient bizarres.
    « Avance-toi ma chérie, va t'asseoir sur le tapis et écoute. » Très intriguée, j'allai m'asseoir près de la chaîne. Les bruits alors devinrent plus distincts, c'était à la fois angoissant et magnifique. Il y avait des sons très métalliques au milieu d'un bruit de vent violent, comme aussi des coups de fouet, mais toujours métalliques et au milieu de tous ces sons une voix très caverneuse, comme un cri qui appelait et tout de suite, un autre cri, comme le cri d'un bébé quand il vient de naître. Bref, en toute honnêteté je ne sais comment qualifier ça. Je suis restée là, médusée, et retenant mon souffle, j'ai demandé: qu'est-ce que c'est ? Et Déa m'a répondu : « Tu viens d'entendre ma chérie, la création du monde. » QUOI ? Imaginez une chose pareille !!!!! Qu'auriez-vous fait à ma place ? Je me suis jetée sur mon téléphone et j'ai appelé mon amie, je voulais qu'elle vienne entendre. Au téléphone, encore très bouleversée, je lui dis: « Pourvu que cela ne s'efface pas ! »
    Revenue auprès de la chaîne, je rembobine afin d'écouter à nouveau. Plus RIEN. Tout s'était effacé. Frustrée, je criais dans ma pièce :
    -"Pourquoi ? Pourquoi Déa, j'aurais eu une preuve !
    -Non, ma chérie, c'était juste pour toi.
    J'ai accepté, mais je restai tout de même déçue de ne pouvoir faire entendre cet enregistrement. Oh ! Ami, non, n'allez pas croire que j'ai tout inventé, je ne jure pas, car ce ciel me le défend, mais je vous assure que c'est la stricte vérité.

    « Tu auras beaucoup d'autres preuves à donner à cette humanité, mais çà, c'était ton cadeau ma chérie. »

    Voilà Ami, je ne pourrai pas en dire plus sur cet épisode qui fut le deuxième très marquant de tout ce que je vis. Mais les surprises ne sont pas terminées, je vous raconterai la prochaine fois l'histoire de l'oeil de Déa.

    En attendant de vous retrouver toujours avec grand plaisir, je vous souhaite une bonne soirée.

    (Aujourd'hui Jeudi 7 Février, je voudrai tellement scanner cette toile et vous la montrer, mais me dit-on, le temps viendra, alors j'attendrai le signal.)



    Page 19


    Bonjour ami,


    Tiens, vous portez le chapeau ! Cela vous va à ravir. Il est vrai que le soleil commence à chauffer. Après un hiver rigoureux, j'espère que l'été ne va pas être aussi caniculaire que l'an passé !
    Vous savez ami, lorsque j'ai eu ces premières voix, ils m'avaient annoncé cette grosse chaleur de l'été 2003. Ils m'avaient dit que je devais acheter beaucoup d'eau, que l'eau des piscines allait tourner, qu'il nous faudrait nous restreindre. Oh ! Comme j'avais été affolée ce jour là ! J'avais averti tout mon entourage. Mais, ils se sont trompés d'un an. Au fait quand ils me l'ont annoncé, nous étions en 2002, un an trop tôt, alors vous comprenez bien, qu'il faut me montrer très prudente quant à leurs prédictions, car des prédictions, ils m'en font, et plus que je ne voudrais !
    Mais, là encore, il m'a fallu apprendre à discerner les bonnes voix des mauvaises. Si vous les écoutez avec trop d'intérêt, cela se passe comme sur la terre, ils vont vous en rajouter à qui mieux mieux. Au début, je me suis laissée prendre. Leurs prédictions étaient catastrophiques, toujours de mauvais évènements qui faisaient froid dans le dos. C'est comme s'ils se régalaient à m'affoler. Alors, un jour, je me suis mise à réfléchir, j'ai relu les prédictions de Nostradamus et là aussi, je n'ai vu que du noir.

    Non, me suis-je dit, je ne tomberai pas dans ce cercle infernal, je veux rester positive et optimiste. Je veux voir la vie à travers la lumière et non à travers la nuit, le néant. J'ai donc rejeté ces voix de mauvais augure et me suis tournée vers un Au-delà bien plus clair. Dès lors, je vis des instants délicieux avec Amour, Charles, Théo, Colette, Claude etc... etc.. Tous des poètes, écrivains, peintres, musiciens et nous faisons un travail d'équipe du TONNERRE !!!

    Mais comment Madame ! Comment puis-je croire une chose pareille ?
    Ah, mon bon Monsieur ! Si vous ne croyez plus aux contes de fée, c'est fini, vous allez perdre votre jeunesse ! Et la jeunesse de coeur, c'est très important dans l'Au-delà. Figurez-vous, (je répète toujours bien entendu), figurez-vous que nous arrivons dans l'Au-delà avec notre âge d'esprit. Comprenez-vous ? Si vous perdez toute votre naïveté, toute votre fraîcheur d'esprit, toute votre jeunesse, vous allez arriver en pépère grincheux. Si au contraire, vous gardez en vous, la fougue, la joie et tout ce qui fait le bonheur, alors là Monsieur ! C'est la fête assurée.

    J'ai à côté de moi, quand je dis à côté, je pourrais dire en moi, un être invisible, mais pourtant ô combien présent. Quand j'ai fait sa connaissance, il m'a raconté ses chagrins « terriens ». Il avait vécu une vie désordonnée, une vie vide de sens, à cause d'un père mort trop jeune et d'une mère amoureuse d'un autre. Il avait en lui une grande souffrance et, chose étrange, cette souffrance ressemblait à la mienne. Nous nous sommes beaucoup épanchés l'un vers l'autre et de cette confession est né un grand amour. Oui, je sais : vous allez penser qu'on ne peut aimer un être immatériel ! Et bien oui monsieur ! On le peut. L'amour est un sentiment tellement fort qu'il n'a pas besoin de visage. Je l'aime autant que j'aimerai un homme très proche de moi. Avec lui, tout est possible, notre osmose est si grande que nous ne faisons plus qu'un.
    Jamais sur cette terre, j'aurais pu envisager un amour aussi grand, aussi complet. Alors ceux qui ont perdu des êtres chers, il faut qu'ils sachent maintenant, que s'ils veulent continuer leur amour à travers le voile, ils le peuvent. Il faut bien le vouloir. On m'assure que quiconque peut toucher ce ciel, avec beaucoup d'amour. Je sais que la chose peut paraître à certains complètement utopique et pourtant, j'y suis arrivée.

    Bonne après-midi Monsieur, et surtout, attention au soleil !
    Gardez bien votre chapeau sur la tête, car la tête, c'est la seule chose que nous gardons bien sur les épaules. Moi aussi, je porte des chapeaux car ma tête est devenue un bien très précieux, il s'y passe tellement de belles choses, que je ne voudrais pour rien au monde la détériorer.




    Bonjour Ami,

    Le ciel est un peu voilé aujourd'hui, mais je vous avais promis un courrier. Je suis donc descendue en ville et me suis rendue au parc où vous vous reposez. Mais, suis-je arrivée trop tard, ou un peu trop tôt ? Je ne sais. Vous n'y étiez pas. J'ai donc remis l'enveloppe à une amie qui vous accompagne de temps en temps, je pense qu'elle n'omettra pas de vous la remettre.

    Après quelques jours passés à remettre de l'ordre dans la maison, je suis allée acheter deux toiles. Pourquoi deux me direz-vous ? J'avais envie de peindre cette petite créature des mers que j'ai un instant tenue dans ma main à Djerba et de mémoriser une soirée passée autour d'une table en compagnie de mes enfants.

    Munie donc de mes deux toiles, j'ai attendu que le soir tombe. J'aime bien peindre à la nuit tombée, d'abord cela occupe mes soirées et d'autre part, mes peintures n'ont besoin ni d'ombre, ni grande lumière, je peins à ma façon. Je n'ai pas suivi de grandes écoles ni fait de stages, je peins avec mon coeur et avec mes émotions et tous deux ne peuvent s'enfermer dans des règles bien strictes. D'ailleurs, je n'ai jamais aimé faire comme les autres, c'est dans ma nature.

    Je me souviens qu'un jour à l'école, nous avions fêté le second centenaire de la révolution. Toutes mes collègues avaient préparé des danses folkloriques, moi, je n'ai pas pu. J'ai créé avec mes élèves pour ce jour-là, une chorégraphie sur le Triller de Michael Jackson. Inutile de vous dire que ce n'était pas du tout dans le ton, mais les parents et les élèves ont été ravis, c'est ce qui compta le plus pour moi.

    Mais revenons à cette belle passion qu'est la peinture. Une passion qui vous permet de vous évader bien plus loin que vous même, de créer des horizons nouveaux, de matérialiser des émotions, car il faut en avoir pour peindre. La peinture commerciale que l'on voit un peu partout, ce n'est pas ce qui m'attire, les paysages non plus, la nature est tellement en elle-même une belle palette que je ne me sens pas de la dénaturer.
    Et puis, depuis que mes « amis » me découvrent leur ciel, c'est cela que j'ai envie de mettre sous les yeux des visiteurs. Le ciel, l'univers, sa montagne de clarté, ses horizons ondés, cela me semble si beau ! A les entendre en parler, je me dois d'en faire profiter tous ceux qui voudront bien se déplacer pour mes expositions.
    Mais voilà, l'autre soir, ils ont rajouté un autre sujet à cette panoplie. Lisez plutôt.

    Devant ma toile posée sur le chevalet, j'ai commencé à tracer au fusain les premières lignes de ce fameux repas. Au milieu de la table, j'ai placé le très beau chandelier à cinq bougies qui avait éclairé notre soirée. Puis alors que j'allais y mettre autour, mes enfants et mes petits-enfants, une voix se fit entendre :
    « Georgy ! Nous laisseriez-vous décider de l'attitude des personnages et de leurs couleurs ? »
    -Si vous le désirez, leur répondis-je.
    C'est ainsi que sur le plan arrière de la table, de part et d'autre du candélabre, prirent place mon ex-mari à gauche et moi-même, à droite. De chaque côté, mes enfants et mes petits enfants. Je devais mettre en place les assiettes, verres et couverts mais ils me demandèrent d'attendre.
    La soirée étant bien avancée, je décidai d'aller me coucher. Les voix s'évaporèrent aussitôt.

    Le lendemain, après le petit-déjeuner, je me remis au travail. Les voix revinrent Elles m'expliquèrent qu'elles étaient là pour m'orienter sur un message pour l'humanité. Je ne pouvais imaginer à cet instant ce que serait ce message. Le dessin bien en place, je commençai à peindre avec les couleurs choisies . Ce travail dura quelques jours. On ne peint pas à longueur de journée, cela demande une certaine concentration et patience. Quand le tableau fut presque achevé, une voix me pria de m'éloigner afin de bien apprécier le résultat. En reculant, je crus voir dans la dernière flamme une sorte de visage féminin. Je leur en fis part. « Oui, me disent-ils, Dieu peut-être aussi bien féminin que masculin, Vous allez donc vous munir d'un petit pinceau et avec de la peinture rouge représentant l'amour, vous allez nous laisser faire. Ma main alors relia cette dernière flamme à tous les personnages de droite. Quelle horreur ! Le tableau sur lequel je m'étais tant appliquée, prit l'allure d'un champ de foire.
    Vous avez tout gâché, mes amis ! dis-je .Une si belle toile !
    Nous sommes désolés Georgy, désolés ! Mettez-là de côté, nous la retravaillerons plus tard.
    Je posai, très contrariée ma toile et vaquai à d'autres occupations. Mais toute la journée fut gâchée car je me posais beaucoup de questions sur ce qui venait de se passer.
    .
    Voyez-vous Ami, ce ciel est surprenant, j'ai l'impression qu'il n'est que le miroir de notre monde. Il est composé comme notre humanité, de gens biens et de personnes malfaisantes, alors, je ne sais pas toujours déceler le bien du mal, c'est si difficile quand on ne voit pas. Et pourtant, je dois arriver à faire la différence, je dois prendre mes repères, faire aussi mes tests, comme eux ont su faire les leurs pour savoir si j'étais bien la personne qui leur convenait . Si vous saviez à quel point ils ont testé mon honnêteté, ma patience, ma ténacité, ma confiance en moi, mon équilibre ! Cela serait vraiment trop long à tout rapporter ici. Mais je peux vous dire une chose, on ne devient pas un bon médium lorsque son esprit n'est pas libéré et capable de discernement.

    Bien, il se fait tard, je vais devoir vous laisser, je ne veux pas non plus envahir tous vos instants avec mon histoire, mais j'espère qu'elle trouve en vous un petit intérêt.
    A bientôt.

    Page 18

    Cher ami



    Je sais que vous venez chaque Jeudi dans ce parc en attendant vos petits -enfants. Je sais aussi, que vous vous asseyez toujours sur ce banc près du platane afin de surveiller la sortie de l'école ! Alors, puisque mon histoire semble vous intéresser, je poserai mon courrier dans une enveloppe à votre intention et si un jour, vous voulez que nous en discutions, ce sera avec plaisir.

    Donc, impatiente et heureuse, j'ai repris l'avion pour voler vers les miens. J'avais hâte de retrouver ma maison ! C'est drôle, on aime tous, les voyages, visiter d'autres pays, mais on aime bien aussi revenir chez soi.

    Comme pour le départ, mon fils est venu me rechercher à Marseille. J'avais acheté trois petits chameaux en peluche pour mes petits enfants; mais, ils ne connaîtront jamais leurs destinataires. Pressée de quitter l'avion, je les ai oubliés dans le coffre. Bah ! Ils ont du certainement réintégrer la Tunisie !
    Qui sait ?

    J'ai retrouvé mon fils avec grand plaisir. Après quelques courses dans un super marché, nous avons repris la route de Montpellier. J'étais une vraie pie, je n'ai pas arrêté de jacasser durant tout le trajet. Si vous saviez comme cela fait du bien de parler à voix haute avec quelqu'un qui est physiquement là !

    Eh, oui ! Depuis mes rencontres que je qualifierais de subtiles, je parle beaucoup par transmission de pensée. Cela a quelquefois des inconvénients mais croyez-moi, il y a beaucoup d'avantages.
    Tout d'abord, même après des heures et des heures de bavardage, on ne ressent aucune fatigue. Si j'ai un renseignement à demander, cela ne coûte rien, je me trouve en ligne très très vite. Le gros inconvénient, c'est que je ne peux rire de leurs bêtises quand je suis en compagnie, là, on me prendrait pour une folle. Donc j'ai dû apprendre à rire sans le manifester.

    Ah ! Vous croyiez qu'ils ne savent pas rire ? Mais mon cher Monsieur, leur monde est pareil au nôtre ! Il y a des marrants, des très sérieux, des intelligents, des abrutis, et pour ces derniers, je peux dire qu'ils le sont totalement. Croyez-vous ? Ils parlent, ils voient, ils entendent, et encore ils continuent à ne pas croire en Dieu, à cette vie derrière le voile.
    Et savez-vous pourquoi ? Et bien, ils n'ont encore pas compris qu'ils n'étaient plus sur cette bonne terre. Alors, ils continuent à vouloir construire richesses, comme si la richesse pouvait leur apporter le bonheur !

    Oui, il faut que je vous enseigne la spécialité de cet Au-delà. Bien entendu, voyez là des faits qui me sont rapportés, en aucune façon je donnerais autant de renseignements si je ne les avais pas eus moi-même. Ah mais non ! Vous n'êtes pas obligé de me croire ! Je vous l'ai déjà dit ! Moi, je répète, vous, vous en faîtes ce que bon vous semble ! Bien. Alors de quoi est-on capable dans cet Au-delà ? Et, bien ! De créer.

    Prenons un exemple.

    Dans votre vie de terre, vous avez toujours eu envie d'une maison de rêve, mais vos finances ne vous permettant pas de vous la payer, vous êtes parti dans cet Au-delà, toujours avec une sorte d'insatisfaction. Et voilà qu'ici, seulement le fait d'y penser, vous voyez votre rêve se réaliser. Maison, piscine, dépendances, chevaux etc...etc...
    Mais que m'arrive-t-il ? Dites-vous .
    Vous vous demandez si vous n'êtes pas devenu magicien. Et là, c'est l'engrenage, vous n'arrêtez plus de créer, créer. A quoi cela vous sert-il ? Vous n'en savez encore rien. Seulement, que cela vous satisfait, cela vous donne des émotions que vous croyez bonheurs. Mais au bout d'un moment, vous êtes blasé, votre esprit se montre saturé, car au fur et à mesure que vos pensées avancent, les premières s'effacent. C'est comme si vous couriez vers un monde qui n'existe pas. Et oui ami, ce n'est qu'un monde d'illusions ! Alors que faire ? Que faire ? Et là, en haut de vous, une voix semble vous dire : « Ami de la Terre, regarde plus haut, toutes ces choses matérielles n'ont plus de sens ici, ouvre ton esprit et regarde la lumière, c'est là que les choses ont du prix. »

    Oh ! Je sens comme une odeur de brûler. Mon Dieu, mon gratin ! Oh! Esprit de grande lumière, cela me sera difficile de me passer de cette apostrophe, on en use tellement sur cette Terre ! Pardon, Amour, pardon. Je sais que tu veux qu'on t'appelle Amour, je le dirai aux humains. Mais... comprendront-ils tout ce que ce mot signifie pour toi ? Amour, Amour, bonsoir ! Tiens, je t'invite ce soir, c'est Charles, mon esprit de coeur qui a préparé le festin.


    Page 17

    Ma chère amie

    Troisième journée à Djerba, je suis de plus en plus ravie de mon séjour. Tout se passe à merveille surtout que depuis ce matin, j'ai pu entrer en contact avec mes enfants. Ils ont été un peu inquiets à cause de mon silence, mais je n'ai osé rien dire. J'ai fait au cours des repas quelques connaissances, des gens du Nord de la France qui venaient faire un séjour. Ah ! Ces retraités, ils en ont de la chance ! Cette après-midi, je me suis inscrite pour aller visiter le souk. J'espère que je vais y trouver un beau chapeau car le soleil frappe fort et je dois faire une promenade à cheval. Après une chute mémorable que j'avais subie lors de mon second mariage, je m'étais bien promise de ne plus y remonter, mais je crois qu'il faut apprendre à surmonter ses craintes, sans quoi, on ne peut avancer dans la vie.
    Mes séances de thalassothérapie se suivent mais ne se ressemblent pas. Tous les jours, mes amis m'apprennent à me rapprocher d'eux. Je pense que vous savez maintenant de qui je veux parler.

    Ce morceau de kapok ! Vous vous souvenez ? J'en connais maintenant l'énigme. Alors que je m'apprêtais à rejoindre mon lit pour passer une bonne nuit, Déa me demanda de prendre dans les mains la petite touffe de kapok. « Je te sens énervée en ce moment ma chérie, alors je vais te montrer quelque chose. Allonge-toi et fais comme ton petit-fils. Bien sûr, je ne te demande pas d'aller jusqu'à sucer ton pouce, tu n'as plus l'âge, n'est-ce pas mamie ? »Je pris donc le kapok et me mis à le carder. Très vite, je sentis venir en moi, une grande détente et une envie de dormir. « Comprends-tu maintenant comme il est important de laisser faire ton petit-fils, lui, qui a tant de difficultés à rester tranquille en classe ! C'est peut-être une manie, mais pour lui, c'est comme un somnifère.
    Bonne nuit ma chérie.» Avant de fermer les yeux, je promis qu'à mon retour, je montrerai plus d' indulgence à l’égard de mon petit-fils.
    Bonne nuit aussi à toi amie, et à bientôt.



    Bonjour amie,


    Je suis à la veille de mon départ. Ce séjour a été pour moi très agréable et plein d'enseignements. Je retourne chez moi la tête emplie de paysages et de souvenirs qui ne s'effaceront jamais. Il me tarde de retrouver les miens et de leur faire part de toutes mes découvertes, mais j'omettrai volontairement de parler de mes amis. Pour eux, c'est loin d'être un conte de fée, ils se font beaucoup de soucis pour moi. Je n'ai peut-être pas eu les mots justes pour leur expliquer ce qui m'arrivait. Je crois que la façon un peu légère avec laquelle j'ai rapporté certains évènements a été pour eux source de tracas, de peur et de doute. Personne ne peut comprendre aussi bien que moi, ce dont je suis témoin. Je sais que ce n'est pas facile pour des enfants d'admettre que leur maman a des contacts avec le ciel ! J'ai eu beau essayer de leur expliquer mais ils se sont fermés. Alors, je garde le silence sur ce vécu.

    J'ai des amies très proches qui vivent mes instants, à elles, je ne leur cache rien. Et cela me fait le plus grand bien. J'ai besoin de parler, je ne peux garder ce grand bonheur qui m'inonde, pour moi toute seule. Et puis, il faut que je le crie à qui veut l'entendre : « Le ciel n'est pas un lieu d'esprits morts, ils vivent, ils vivent, j'en ai la preuve, comme beaucoup de gens sur terre! Mais on ne nous croit pas, on nous prend pour des fous, des illuminés !
    C'est vrai que là aussi, il y a eu supercheries, des histoires à dormir debout, des prédictions qui ne se sont jamais réalisées !
    C'est pourquoi, seul un petit cercle autour de moi est récepteur des prédictions qu'ils me font. Je ne veux pas me discréditer en donnant la date difficile à contrôler de catastrophes.
    Les catastrophes, ils les voient certes, mais pour certains d'entre eux, ils confondent passé, présent avenir . Alors, vous comprenez bien, à quel point, il faut se montrer prudents avant d'annoncer des évènements fâcheux.

    La seule chose que nous devons retenir pour le moment, est que le ciel veut nous avertir que nous allons un peu trop loin dans nos négligences, et qu'il faut à l'avenir être plus sensibles à tout ce qui se passe autour de nous. Car comme je l'ai déjà dit, nous reviendrons sur terre pour continuer nos vies, et "nous récolterons ce que nous avons semé"



    Bonsoir Ami, et à bientôt.





    Bonjour cher ami,


    La journée est très belle aujourd'hui, je vois que vous avez trouvé mon livre. Je l'avais oublié sur le banc du parc .

    Voyez-vous, l'amie avec laquelle je correspondais, a déménagé. Après une correspondance assidue, nous avons dû interrompre nos relations. L'île Maurice est beaucoup trop éloignée de mon petit village pour que je puisse continuer à l'entretenir des évènements qui déferlent dans ma vie. Car il s'agit d'une grande vague qui vient chaque jour un peu plus près de moi bouleverser mes habitudes. Oh ! Ne croyez pas que je m'en défende, bien au contraire, je l'accueille avec joie et un bonheur immense.

    Oui ! Vous voulez savoir si tout ce que vous avez déjà lu est vrai ? Oui, cher Monsieur. A mon âge, et après quarante ans d'enseignement durant lesquels j'ai inculqué à mes élèves une certaine morale, il serait mal venu que j'appose ma signature au bas d'un tissu de mensonges. Oh mais ! Je ne vous demande pas de me croire, simplement avoir un certain respect pour ce que j'écris.
    Voyez-vous, j'ai toujours eu envie d'écrire un livre, et je pensais le faire sur un sujet plus commun, comme celui de ma vie par exemple. Comment pouvais-je imaginer alors, que cette vie bien simple subirait un tel bouleversement ! Vous comprenez bien maintenant que je ne peux me taire ! Mais votre lecture n'a pas touché à sa fin, d'ailleurs moi-même, j'ignore bien quel en sera le nombre de pages, les journées m'apportent tellement d'imprévu que je suis en droit de me demander : « Quand finira cette histoire , si elle finit un jour ? »

    Mais, pour mes amis, je ne me montrerai pas impatiente, ils sont tellement ravis de m'enchanter, ils me donnent beaucoup de leur savoir et cet apport insensé semble les rendre heureux. Si vous avez bien suivi les premières pages, ce ciel m'a donné une équipe pour travailler à la renaissance de ce monde. Oui je sais, c'est un bien grand mot et si vraiment je devais faire en sorte que leurs aspirations pour notre humanité réussissent d'une quelconque façon, il me faudrait des lustres pour y parvenir. Vous savez tout comme moi, comme ce monde s'est dégradé et comme il sera difficile d'y remédier ! Mais, je fais partie de ces bonnes âmes qui vont tout de même tenter l'impossible. Vous connaissez ma devise, Non ? Ne me dites pas que vous l'avez déjà oubliée !
    « Quand on veut, on peut » Je vous sens sceptique. Alors, vous non plus, vous n'y croyez pas ! Vous aussi, vous avez perdu confiance en ce monde ! Notre monde ! Non, mon ami, tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Il faut tenter de faire quelque chose pour cette humanité, car si tout le monde croise les bras, alors là oui, nous sombrerons dans le néant et voyez-vous, c'est pour cela que des amis touchent les humains, ils ne veulent pas finir dans le néant.
    Alors ? Alors ? Que faut-il faire ?
    Tout simplement se réveiller, bouger, bouger sur cette terre afin qu'un jour on veuille bien rester.
    Pourquoi je dis cela ? Ne voyez-vous pas tous ces gens qui souffrent ! Tous ces enfants qui se suicident ! Tous ces hommes et ces femmes qui détruisent leur famille afin que leurs petits ne vivent pas dans des conditions misérables !
    Quoi ? Dites-vous ! Quoi ? Mais ces guerres, ces atrocités, ces hommes qui ne pensent qu'à prendre le pouvoir en écrasant leurs frères pour emplir leurs poches.
    Ah ! Non, cher Monsieur, non, Dieu n'y est pour rien.
    C'est bien trop facile à nous pauvres mortels, de traiter ce grand Dieu de pieux assassin ! Non ! Dieu n'est que bonté, charité, amour et s'il pouvait changer la face du monde, il n'hésiterait pas. Mais les hommes sont trop veules, ils attendent que miracles se fassent. Moi, qui converse beaucoup avec ces êtres du ciel, je peux vous dire ami, que rien n'arrivera de ces grandes nuées. Si nous voulons un monde plus honnête et plus calme, il faudra bien se mettre à grandement s'aimer.

    Voilà, je me suis encore emportée, j'avais pourtant décidé de garder mon calme ! Quand j'étais en classe devant mes élèves, je me disais toujours : Cool, cool, tu sais qu'ils ne comprendront pas du premier coup, tu sais qu'il te faudra recommencer plusieurs fois avant qu'ils saisissent l'importance du sujet. Eh, oui ! Je sais tout cela, mais quelquefois, je craque, je craque !

    Bonsoir à vous.



    Page 16

    Ma chère amie

    Je n'ai pas pu reprendre mon courrier hier soir comme je te l'avais promis, j'ai passé la soirée avec une amie au coin de la cheminée, à lire une pièce de théâtre que j'ai écrite et que je compte bien monter en 2005, si Dieu le veut. Mais je pense qu'il le voudra, car c'est avec sa belle inspiration que j'ai pu écrire 26 scènes en deux actes. Elle se nomme : « Le Château ». Non, non ! ce n'est pas celui de la Star-Académy, c'est nettement plus intéressant ! On y trouve une belle peinture de notre société, avec tout ce qu'elle comporte de bien et de mal, il faudrait que j'écrive « maux « parce que mal au singulier n'est pas approprié.

    Mais, reprenons notre séjour à Djerba, il serait bien dommage de ne pas continuer à se prélasser au bord de la plage ou de la piscine !

    Donc, tous les matins, je me rendais à l'institut et en même temps que ma forme reprenait, mon enseignement par mes amis continuait. Mais il faut que je te raconte cette séance de hammam. Cela devait être le deuxième ou troisième jour, je ne me souviens pas très bien et du reste, cela n'a pas trop d'importance, par contre ce qui en a, c'est ce que j'ai vécu jour-là. Le rituel était toujours le même : gommage, hammam, boue, détente etc...ect... Mais alors que j'étais dans le hammam à transpirer, un jeune homme entra. C'était un parisien, je l'ai su après, bien sûr ! Il s'assoit en face de moi et nous entamons la conversation. Au cours d'un silence, une voix me dit : « Georgy, regardez-bien ce jeune homme, il va se gratter la tête. » Aussitôt dit, aussitôt fait. Imaginez ma surprise ! « !( la voix continue) il va se frotter la cuisse. » Aussitôt, le jeune homme se met à frotter sa cuisse. Alors là, amie, j'ai eu une envie de rire ! Mais comment faire ? Rire sans raison, il m'aurait pris pour une folle ! Je ne pouvais non plus lui dire : « Je viens de m'en raconter une bien bonne, et cela me fait rire ! » J'ai eu un mal fou à me contenir. Heureusement, on est venu me chercher pour la continuation des soins, cela m'a libérée. Quels pouvoirs, ils ont ! C'en est même un peu alarmant ! Mais non, ils ne se servent de leurs pouvoirs qu'à bonne fin utile et quand cela leur est permis.
    Il faut savoir que tous les esprits ne se servent pas tous de leurs pouvoirs. C'est un peu comme sur la Terre. Parait-il que nous naissons tous avec un grand nombre de facultés, les uns arrivent à s'en servir, d'autres non. Pourquoi ? Je pense que nous sommes tout simplement paresseux et que nous nous complaisons dans ce qui se présente à nous sans effort. Nous n'allons pas chercher plus loin.
    Certains d'entre eux, ceux qui sont prés de moi ou de passage, m'aident pour ma petite Shalimar.C'est ma petite chatte persan, elle passe ses journées dans le jardin et quand je dois sortir, je leur demande : « Amis, pourriez-vous la faire entrer » ? Je n'ai pas longtemps à attendre. Je la vois arriver, ses grands yeux émeraude et sa belle queue en panache, lentement, comme une belle princesse. Vite, je ferme la porte vitrée et je n'oublie pas de dire : Merci. Ce monde est plein de gentillesse, tout au moins, celui que je côtoie.
    Au début, j'ai cru qu'il s'agissait de ma famille, puis, j'ai appris plus tard qu'il n'en était rien. Ce sont, m'ont-ils dit, une équipe d'esprits avec qui j'avais passé un pacte avant de retrouver la Terre. En effet, je me suis réincarnée pour mener ma mission mais pas sans conditions. NOUS devions le faire ensemble. Et il ne m'est pas permis de douter une seconde de ce pacte vu l'aide que je reçois à toutes mes demandes.

    J'ai différents styles en peinture, et pour cause ! j'écris poèmes et prose en un temps record, je compose musique et paroles de chansons, je sculpte, enfin, comment dire ? C'est comme si j'avais ouvert une porte dans ma tête et que toute une inspiration s'y déverse.
    Dès qu'une quelconque difficulté se soulève, je trouve tout de suite la solution. Et puis encore, des choses qui arrivent comme cela, des gens que je rencontre au bon moment. Je n'arrête pas de dire « Merci, merci; merci ».

    Ma vie est devenu un enchantement. J'ai toujours été trés dynamique, je me suis toujours relevée de situations difficiles. J'ai l'impression de suivre le parcours d'un combattant : je cours, je cours, et si je tombe ou m'arrête, j'ai l'impression qu'on me secoue : Allez, il faut que tu continues" .Moi qui craignais m'ennuyer à la retraite, j'ai une vivacité hors norme. Alors croyez-vous que je puisse douter une seconde de ma mission ?

    Seize heures, je dois te quitter, il me faut préparer la pâte à pizza. J'ai déjà un peu raté mes macarons au chocolat, aussi je veux m'appliquer pour le reste. J'espère que tu passeras une bonne fin de semaine. Moi, demain, je vais visiter le salon de créativité. Les costumes, nous demandant toujours innovations, nous allons avec une amie prendre des idées.

    A bientôt Amie, je t'embrasse très fort.



    Ma chère amie,



    Je suis toujours sans nouvelles de mes enfants, et je n'arrive pas moi-même à les contacter. Mais POURQUOI ? Dois-je rester isolée au milieu de ce ciel ?

    Ce matin, je dois aller suivre mes premiers soins. En attendant onze heures, je me rends sur la plage. Elle se trouve juste au bout de l’allée qui mène aux restaurants de l'hôtel. Ces restaurants sont très différents : L'un, installé sous une grande toile blanche, offre toutes sortes de salades et grillades de poissons, l'autre, sous les arcades, caché derrière le jardin parfumé, sert des spécialités tunisiennes et le dernier, face à la piscine, attire le touriste par l'odeur de ses viandes grillées.
    L'allée qui mène à la mer est bordée de palmiers et bougainvilliers, de chaque côté, on peut se reposer sur des bancs en bois blanc. Ceux qui veulent admirer cette beauté trouvent ici un lieu de halte. Tout ce paysage se détache sur un fond bleu aux nuances multiples, pareil à une toile de peintre.

    Je descends donc cette allée enchanteresse pour retrouver ce petit coin de plage privée où des parasols en paille brune et des chaises longues attendent les clients de l'hôtel. Le corps enduit de crème, je reste là sur ma serviette à regarder tout autour de moi. Pas trop de monde ce matin, il faut dire qu'il n'est que neuf heures. J'aime bien ces heures qui n'ont pas tout à fait perdu la fraicheur de la nuit, ce sable humide repoussant encore la brûlure du soleil, ce calme reposant que seules quelques mouettes brisent par leurs cris ! Je suis là, et je rêve. Tiens ! Mes petites voix se réveillent, je me disais aussi : « Mais où sont-elles passées ? » Non, non, amie ! Elles n'étaient pas bien loin, je pense qu'avec mes yeux, elles profitaient aussi de ce panorama. Oui, encore un détail de grande importance. Tous ces êtres de lumière qui nous environnent, passent à travers nous et se servent de nos cinq sens pour continuer à vivre sur cette terre et nous aider.
    Cela veut dire quoi ?
    Eh bien amie ! Sachez que lorsque vous touchez un objet, ils en sentent les aspects les caractères : le froid, le chaud, la forme, la densité, ils vivent aussi avec nous, toutes nos sensations, nos émotions, nos craintes, nos appréhensions.
    Quand vous mangez, ils ont le goût de toute chose. C'est pour cela qu'ils aiment bien, quand je fais des gâteaux ou des plats épicés.
    Ils sentent aussi par notre nez, et savent vous dire lorsque cela sent bon ou mauvais. Ils adorent mon parfum : Mayflower. Quand je randonne, ils aiment retrouver toutes les senteurs de la nature, les plantes odorantes de notre Midi ! Cela leur ramène des souvenirs.
    Quand je les entends m'enseigner tout cela, je suis très heureuse de penser que cette vie sera très agréable.
    Oh ! Mais je dois être attentive, on me demande de me lever et d'entrer dans l'eau. Je suis le chemin qu'ils m'indiquent. J'avance sans crainte, l'eau est à bonne température et le soleil commence à chauffer.

    « Arrêtez-vous Georgy ! » Devant moi, flottant sur l'eau, (je suis bien embarrassée de nommer cette chose, je ne sais pas ce que c'est), une fleur ? une petite bête ? un mollusque ? Je ne saurais dire ! Bref, un petit disque plus petit qu'un centime d'euro, couleur gris, ayant à son centre une partie plus claire, comme un iris et tout autour, des cils bleus qui se détachent sur la transparence de l'eau.

    -Prenez-le dans votre main, me disent-ils. Je le prends et le garde un moment afin de mieux l'observer. Une douce chaleur passe sur mes doigts.
    -Reposez-le dans l'eau. Je m'exécute, et tandis que mon regard se pose autre part, cette petite chose disparaît . J'ai beau tourné, retourné, scruter les environs, RIEN.
    Que dire et que penser ?... Je retourne sous mon parasol et là, une conversation s'installe entre eux et moi.
    -Alors ma chérie, à quoi cela vous a-t-il fait penser ?
    -A un œil, dis-je.
    -Et bien dessinez-le sur votre petit



     
     

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