10 Un rêve merveilleux
Ce matin, Grand-père est souffrant, une douleur s’est installée dans son genou droit, ce qui lui demande de rester au lit. Cela lui arrive de temps en temps. Dans ces moments de petites souffrances, Grand-mère appelle docteur Guéritou qui arrive très vite pour lui faire une piqûre et …cela passe.
Amandine qui s’est réveillée un peu plus tôt ce matin, descend dans la cuisine rejoindre la famille.
« Grand-père n’est pas là » demande-t-elle ?
« Il a sa petite douleur habituelle répond Grand-mère ! Va l’embrasser, il est au lit.
Amandine remonte rapidement les escaliers et frappe à la porte de la chambre. »
- Entre mon petit lapin, entre !
Amandine ouvre la porte, se précipite sur Grand-père et l’embrasse avec ferveur.
« Tu as mal ? » demande-t-elle .
-Un peu répond Grand-père, mais tu sais, c’est supportable !
-Grand-père, il fallait que je te voie. Tu sais, hier au soir quand tu m’as dit : « Fais de beaux rêves », et bien j’en ai fait un merveilleux et même, j’ai trouvé la fin de ton histoire.
-Ah ! Alors aujourd’hui, c’est toi qui vas me la raconter !
-Oui, Grand-père, oui, mais d’abord pour ne pas être en retard à l’école, je vais vite aller boire mon lait, mon jus de fruit et mes tartines, je m’habillerai et je reviendrai. Tu m’attends hein ?
-D’ac ! D’ac ! dit Grand-père.
Alors commença Amandine, des soleils se levèrent, des soleils se couchèrent et mon rêve arriva.
J’étais sur une Terre avec CYBELE, l’Arbre magique et le Scarabée d’or. Au-dessus de la mer, deux grands oiseaux planaient. Une vague comme une grande étincelle déposa sur la Terre des enfants, des enfants, de nombreux enfants. Oui disaient-ils, nous voulons que la Terre redevienne comme avant ! Alors tu sais Grand-père ce qu’ils ont fait ?
-Non, ma chérie, mais tu vas me le dire !
D’abord, ils ont fait tomber toutes les barrières que les hommes avaient faites. Ils ont dit, nous ne voulons plus être séparés. Ensuite, ils avaient tous des seaux et des petites pelles et dans leurs poches des arbres dorés. Ils se sont baissé, ont bêché la terre et ont replanté toutes les belles forêts. Puis ils sont allés dans tous les coins de l’île, ils ont soigné les bêtes, les ont cajolées, et sur les branches d’arbres où les oiseaux nichaient, ils leur ont dit : « n’ayez aucune crainte, les hommes ne viendront plus vous tuer ! »
-C’est vrai ma chérie ? Je suis bien heureux car la chasse vois-tu, ne me plaît pas beaucoup. Je comprends que l’homme, il y a des soleils, devaient tuer pour se nourrir ! Mais maintenant les étals sont remplis de toutes sortes de choses qui peuvent nous convenir !
-Oh oui Grand-père, tu as raison ! C’est si beau les lapins, les petits oisillons, les biches et les cerfs qui courent dans la nature et les beaux marcassins qui suivent bien leur maman !
-Oui, ma chérie, mais on te dira que les sangliers saccagent tout sur leur passage !
-Alors Grand-père, l’homme doit être un sanglier !
-Oh ! Ma chérie ne dis pas cela, tu te ferais gronder !
-Mais je le dis qu’à toi Grand-père, car toi, tu gardes les secrets !
-Oui, ma chérie ! Alors que voyais-tu encore dans ton rêve ? Car tu sais cela m’apaiserait de savoir que mes enfants et mes petits enfants retrouvent le bonheur !
Moi, un jour je partirai et il faudra bien que la vie continue !
-Bien sûr Grand père, cela m’attristera un peu, mais tu sais le soir en regardant le ciel, je verrai ton étoile, celle que tu allumeras pour moi et je serai heureuse de penser que tu veilles à ce que les enfants , les enfants de la terre soient bien entrain de reconstruire leur « Ile Paradisiaque. »
Mais tu sais Grand-père, bien que je sois encore petite, je comprends bien des choses que les grands veulent me cacher ! Je sais par exemple que sur la Terre, on n’est pas toujours en sécurité, surtout nous les enfants ! Alors dans mon rêve, j’ai fait comme le Scarabée, et j’ai dit : Arbre ! Arbre magique ! Fasse que les méchants soient encore bien punis, envoie un grand grand souffle là-bas sur toute la Terre et chasse les au loin pour qu’ils ne puissent plus nuire.
- Ah ma chérie, j’espère qu’il t’a entendu et que dans des soleils qui se lèveront, les enfants seront débarrassés de toute cette vermine !
- Qu’est-ce que c’est Grand-père de la vermine ?
- Et bien ma chérie, si on regarde comment le mot se compose, je dirai que ce sont des êtres qui ont la mine du ver.
- Grand-père, tu dis des bêtises ?
- Peut-être bien ma chérie, quoi que… Aïe ! mon genou me fait mal, mais quand ce docteur va-t-il bien venir ?
- Je l’entends Grand-père, il arrive et moi, je me sauve, je vais être en retard, mais tu sais Grand-père, l’histoire n’est pas finie, je peux encore imaginer !
- Bien ma chérie, sauve-toi vite et rapporte nous beaucoup de bonnes notes !
Les rêves des enfants
Sont souvent des appels,
Que nous, nombreux adultes
Ne comprenons jamais.
Ils ont dans leur esprit
Et leur petite tête
La sagesse qu’on demande
A tous leurs grands aînés.
Se peut-il qu’un jour
Ils gouvernent le monde
Et fassent de cette Terre
Un havre de grande Paix ?
Cette colère qui monte
Ici dans notre monde
Pourrait bien un jour
Changer notre destinée.