Entre deux mondes
Ce soir, alors que le ciel perdait sa lumière,
Que les arbres s’assombrissaient,
Que mes parterres de fleurs fermaient leurs clochettes,
Toi, mon esprit voyageur, tu es venu me parler.
Parle-moi de ce monde que j’ai déjà connu,
Parle-moi de ce temps où mon âme volait,
Parle-moi des amis que j’ai laissés là-bas
Au coin d’un beau nuage d’où leurs larmes coulaient.
-Que veux-tu savoir ma petite chérie ?
-D’où je viens, où je vais.
« Tu viens d’un monde où la lumière brille,
Un monde où fin est confondu à recommencement,
Un monde où la mémoire s’efface
Pour ne laisser qu’amour comme ressentiment.
Tu as eu, comme tout un chacun,
Des vies qui se sont déroulées
Telle la grande roue des foires
Sur laquelle, craintes, peurs et joies se sont dessinées.
Maintenant, tu es là, dans ce si beau jardin.
Ton âme est le reflet de toute cette gaieté,
Profite de chaque seconde que ce calme te donne,
Respire cet amour dont PERE t’environne,
Tu es dans la préface de ta mission sur terre
Tu ne nous reviendras que le pacte consommé. »
-Arriverai-je à ouvrir le cœur des hommes ?
A changer leur esprit quand ils parlent de Dieu ?
N’ai-je pas eu, là-bas, la croyance trop forte
De penser que sur Terre, tout deviendrait heureux ?
-« Tu as en toi, la voix de tous nos maîtres,
Celle qui te permettra un jour de percer.
Nous t’envoyons chaque jour, une grande sagesse
Afin que les mots ne puissent les blesser.
Ce siècle qui arrive est un siècle de lumière,
Un âge qui sera d’or pour toute l’humanité,
Plus de bancs, de tapis, plus de cloches qui sonnent,
De l’amour, ma chérie, pour toute l’éternité. »
-N’est-ce pas utopie, de voir notre terre
Avec tous ces méchants qui ne pensent qu’à tuer ?
« Ceux qui tuent, ceux qui frappent,
Et tous ceux qui espèrent
Mettre un jour le monde à leurs pieds,
Vivront dans un laps de temps un si bel enfer
Qu’ils regretteront un jour d’avoir trop parler. »
L’enfer comme le paradis
Sont en nous depuis la nuit des temps,
Si l’âme a vécu toujours une belle vie,
Elle saura retrouver le portail tout blanc.
Si au contraire, cette âme s’est abreuvée de sang,
Elle devra bien longtemps décharger sa noirceur,
Afin de retourner vers grand contentement. »
Merci Ami, merci de ce moment.
Peut-être pensera-t-on : »belle méditation ? »
Moi, je dis : petite discussion. Merci
A ma douce amie.