FA-BU-LEUX

Comment suis-je arrivée à cette situation relationnelle avec l’autre monde ? Mon émerveillement va grandissant. Quel bel espoir de continuité mes amis !! Quand je pense qu’il y a encore dans le monde des gens qui croient que nous retournerons poussière. Mon Dieu, mais s’il savait ces pauvres gens à quel point ce monde est bien « réel » !!!

Hier, alors que je continuais à répéter ma pièce, mon esprit me demanda d’aller revêtir mon costume de Pépé, afin de travailler mon rôle. Il est vrai que depuis quelques jours j’essaie d’entrer dans la peau de ce Pépé, mais la voix n’y était pas. Et je me désespérais d’y arriver un jour.

Voyons disent mes esprits car plusieurs voix arrivaient dans ma tête. Nous allons travailler ça. Ils me demandèrent alors de me placer devant la glace, car en effet, ils ne me voient que comme cela. Et là, ils me demandèrent de marcher la canne à la main. Je me déplaçais donc, en prenant des allures d’hommes âgés.

-Non, pas comme cela ma chéri, traîne un peu plus ta jambe.

-Penche-toi un peu disait un autre.

-Pas trop, disait une autre voix, n’oublions pas qu’il s’agit d’un Pépé dynamique.

Bref après plusieurs tentatives, on trouva la bonne attitude

Bien, me disent-ils, voyons maintenant la voix.

-Parle en t’observant bien dans la glace, ma chérie. Regarde tes lèvres, comment sont-elles placées ?

Alors maintenant, pense aux lèvres du Pépé qui n’a plus beaucoup de dents.

-Allez, montre-nous ça.

Je rentrais alors mes lèvres et essayais, d’articuler. Tant bien que mal. On ne va pas m’entendre dis-je.

-Oui, oui, on va t’entendre ne t’en fais pas. C’est alors que je me mis à parler d’une voix étrangère, une voix qui n’était plus la mienne, mais bien celle d’un Pépé. Mon visage face au miroir, se transformait un peu. De nouvelles expressions apparaissaient.

-C’est super ! M’écriai-je ! Super ! Je vois Pépé.

Et oui, mes amis, ils y sont arrivés. N’as-tu pas eu peur, me demanda une amie à qui je racontais le phénomène.

-Peur ! Mais pas du tout, c’est tout simplement merveilleux ! Te rends-tu compte lui dis-je à quel point j’ai de la chance d’avoir de si bons et fabuleux professeurs ! Et puis, ce n’est que de l’amour qui passe dans nos yeux, nos gestes. Et puis ce sont mes AMIS. Pourquoi en aurais-je peur ? A-t-on peur de ses amis ? Visibles ou invisibles, ILS vous aiment.