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Cybele et son amie la Terre
11/10/2008 10:37
6 Un moment convivial
-Hum ! Grand-mère j’ai faim dit Amandine.
-Va vite te laver les mains et viens à table !
Amandine court dans la salle de bain, frotte ses mains en ne laissant pas couler l’eau trop longtemps. Elle sait que Grand-mère est intransigeante sur ce point : « Pas de gaspillage dit-elle, nous devons faire attention à notre planète ! »
Sur la table, Grand-mère a déposé une belle salade composée et du pain frais.
Grand-père s’assoit. Amandine tente de piquer une olive dans le saladier.
« Amandine ! dit Grand-père, tu sais qu’on ne doit jamais commencer à manger tant que toute la famille n’est pas à table et surtout Grand-mère qui a préparé le repas !
« C’est une marque de politesse et de respect. »
-Pardon Grand-père, mais c’était juste une petite olive !
-Non, ma chérie ! Grand-mère a passé toute la matinée à cuisiner, tu peux bien attendre une petite seconde !
-Oui, Grand-père !
Grand-mère ne tarde pas. Elle ramène avec elle la cruche d’eau.
« Grand-mère, il n’y a plus de coca ? »
-Ah ! Ma chérie répond Grand-mère, à table, on boit de l’eau. Toutes ces boissons remplissent l’estomac et empêchent de profiter des bons repas.
-D’ac ! D’ac ! Répond Amandine.
-Allez, bon appétit à tous ! dit Grand-père.
Grand-mère sert Amandine en salade et lui présente la corbeille de pain.
-Merci Grand-mère, ça a l’air d’être bien bon ce que tu as préparé !
Le repas se passe dans le calme. Amandine raconte à Grand-mère quelques détails de l’histoire qui l’ont le plus marquée.
-Tu sais Grand-mère qu’avant, mais bien avant ! Des soleils et des soleils en arrière, les hommes parlaient comme les animaux ?
-Oh ! Dis Grand-mère, en faisant un clin d’œil à Grand-père, je crois que ce temps là est revenu.
-Pourquoi tu dis ça Grand-mère ?
- Parce que ma chérie, quand je vais au marché, j’entends des enfants qui parlent à leurs parents comme à des chiens ! Ils crient dans la rue, disent des mots très incorrects et se conduisent quelquefois très mal !
-Moi non, Grand-mère ! Je ne crie pas dans la rue, maman me l’interdit. Elle dit que nous devons respecter les autres et ne pas les ennuyer avec nos bavardages.
-Elle a raison dit Grand-mère, mais beaucoup d’adultes maintenant semblent l’oublier ! Avec tous leurs portables, on est au courant de tout, c’est une agression perpétuelle ! Quel siècle, ma petite ! Quel siècle !
Bon dit Grand-père, nous ne referons pas le monde ! Comme pour couper court à toutes discussions.
Dehors, le ciel s’assombrissait, une petite pluie fine arrosait la nature. Le chien du voisin aboya.
-Tiens, le facteur est en retard aujourd’hui !
- Grand-mère, grand-mère ! Puis-je me lever de table et aller chercher le courrier ?
-Vas-y ma chérie !
Amandine court dans le jardin, prend deux enveloppes que le facteur lui tend et revient s’asseoir.
Il pleut Grand-mère, il pleut !
-Mon dieu, dit Grand-mère, mon linge va se mouiller !
Tous les trois se lèvent aussitôt et vont ramasser le linge qui effectivement commence à s’humidifier.
-Il sera bon à repasser dit Grand-mère, je n’aurai pas besoin de vapeur.
De nouveau à la maison, le repas terminé, Grand-père demande à Amandine si elle désire connaître la suite de l’histoire.
-Oui Grand-père, mais après j’aiderai Grand-mère à ranger le linge. Tu sais, c’est toujours moi qui vais le mettre dans les placards. Grand-mère dit toujours : « il faut avoir de l’ordre, si on veut avoir l’esprit libre et reposé.»
-Tu crois ça Grand-père ?
-Si grand-mère le dit, c’est qu’elle a du le tester !
Commentaire de Barbara (11/10/2008 10:51) :
Bonjour… djydjy...je viens te souhaiter un bon week-end…bisous … barbara…

Je viens de recevoir ce prix des plusieurs entre vous …alors a mon tour de
t’offrir cette jolie récompense …
 aimer_ la_ vie
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Commentaire de sophy (12/10/2008 09:50) :

Coucou Djydjy,
Je
passe te souhaiter une excellent Dimanche
Que
cette journée t'apporte
Douceur et amour
Bisousxsxsxs

http://sophy.vip-blog.com
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Commentaire de marie-louise (12/10/2008 14:46) :
Bonjour mon
amie,
Le nuage blanc
est celui de l'amitié Regarde le...
Rêve le... Et laisse le s'en aller
Il reviendra
toujours pour te sourire Dans les moments
difficile...
*** Auteur
Inconnu ***

Je te souhaite
un bon après-midi
Suivie d’un bon début de semaine
Milles bisous
http://monuniversamoi.vip-blog.com
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Commentaire de Barbara (12/10/2008 15:38) :
Bonjour…Djydjy...j’ai reçu un texte … Une fidele amie m’a offert ces
clés…et je te l’offre @ mon tour…A mon tour de te les donner : la clé du
succès : l'enthousiasme…
La clé de la joie : le sourire…La clé de l'amitié : le partage…
La clé du bonheur présent : l'optimisme… La clé de
l'épanouissement : le travail…
La clé de la maitrise de soi : le calme… La clé des découvertes : le
silence…
La clé de la richesse : le don… La clé de la sérénité intérieure : le
pardon…
La clé de la planification : l'ordre… La clé de l'harmonie : la
discrétion…
La clé de la persévérance : le courage… Je t’offre la treizième : la clé de
la joie de vivre…
--> l'amour <-- …Que toutes ces clés te donnent tout ce que tu
souhaites…
Mais surtout ne les garde pas que pour toi… transmet- les à toutes les
personnes que tu aimes… Même à moi si j'en fais partie…Bonne
journée…Bonne semaine…Bisous avec toute mon amitié…Barbara…
 aimer_ la_ vie
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Cybele et son amie la Terre
09/10/2008 10:59
6 L’île se peuple
Comme tous les matins, Amandine et la famille se retrouvent autour de la table pour déjeuner. Ce matin, c’est jour de congé, il n’y a pas école. Vers 10 heures, Amandine demande à son Grand-père de l’accompagner faire un tour dans le bois voisin. Ils partent donc tous les deux sans oublier une petite gourde remplie d’eau.
L’air est vivifiant, un parfum d’herbe humide accompagne leurs pas. Devant eux quelquefois passe un petit écureuil, pressé de traverser le sentier pour retrouver son arbre. On trouve aussi quelques petits hérissons qui n’hésitent pas à se mettre en boule dès qu’ils aperçoivent des passants. La route n’est pas bien longue et après quelques minutes de marche, on entre dans le bois où manèges, toboggans, poutres et filets ont été installés pour les enfants. Il y a là, quelques petits écoliers qui s’ébattent sous les yeux attentifs de leurs parents. Amandine aime bien ce coin où les grands arbres font comme une immense maison. Elle mène son Grand-père vers un banc où le soleil a bien séché l’humidité de la nuit.
« Voilà Grand-père, là, on sera bien, pas trop près des jeux car les petits crient et rient un peu trop fort ! Allez, tu me racontes la suite ?»
-Je ne peux rien te refuser mon lapin, tu es si gentille ! Bien. Veux-tu qu’on résume un peu le début ou as-tu bien gardé en mémoire tous les faits ?
-Non, non, Grand-père, je sais très bien où tu en es !
-Bien, alors continuons. Mais voyons, par quoi ce chapitre va-t-il commencer ?
-Je sais Grand-père, je sais : « Des soleils se levèrent, des soleils se couchèrent et l’île se peupla.
-Très bien ma chérie ! Très bien ! On fera peut-être de toi un écrivain !
-Oh pour cela Grand-père, il me faudra beaucoup d’imagination ?
-Crois-tu ma chérie ? Quelquefois l’histoire des hommes nous en donne la matière !
Donc, des soleils se levèrent, des soleils se couchèrent et l’île se peupla, mais pas d’hommes comme tu peux le penser ! Non, elle se peupla d’animaux. On y trouvait beaucoup d’espèces, des petits rongeurs, des herbivores, des carnassiers, des insectes, papillons, oiseaux de toutes sortes et bien entendu CYBELE et notre petit Scarabée.
-Mais Grand-père, ils étaient toujours vivants ?
-Ah oui, ma chérie, dans mon histoire personne ne meurt, c’est plus sympa, tu ne trouves pas ?
-Tu as raison Grand-père, si on pouvait vivre des soleils et des soleils, cela serait bien !
- Tu as bien compris qui était CYBELE ?
- Oui, Grand-père ! La Nature !
- Et Scarabée ?
- Moi, je dirais que c’est un peu la voix des animaux de la Terre.
-Ce n’est pas mal comme idée ma petite chérie. Eh bien, tu vois que tu as de l’imagination !
Donc la Nature et les animaux vivaient en parfaite harmonie : CYBELE continuait à entretenir l’île afin que chacun puisse trouver à se nourrir et les animaux étaient très respectueux du territoire de chacun. Il y avait bien quelquefois de petites bagarres, mais rien de grave, c’était plutôt les plus forts qui intimidaient les plus petits. Bien entendu, chaque groupe avait un chef et ma foi, tout se passait dans l’ordre des choses. Et puis… et puis… un jour arriva l’homme.
-Comment Grand-père ?
-Ah ! ça, nul ne le sait ma chérie. Depuis des soleils et des soleils on essaie d’en percer le mystère, mais je crois que c‘est peine perdu. Si quelqu’un veut en garder le secret, il faudra bien qu’on le respecte. Donc je vais imaginer pour mon histoire que cet homme est sorti de la mer. On dit tellement que la mer est une grande richesse, qu’on peut supposer qu’elle nous ait donné son plus beau bijou.
Donc, c’était une nuit, mais une nuit pratiquement sans lune. La veille, il y avait eu grande tempête et tous les animaux étaient restés terrés dans leurs coins. Est-ce la tempête qui ramena du fond de l’océan ce petit homme ? Toujours est–il qu’il se trouvait là, allongé sur la plage comme l’avait été Tronc d’arbre. Tu te souviens ?
-Très bien Grand-père.
Pendant toute la nuit, il ne bougea pas. Personne n’aurait pu lui porter secours, mais le lendemain alors…
Amandine continua : qu’une lueur orange apparut dans le ciel et l’illumina tout entier…
-Bien ma chérie !
Scarabée fit irruption.
-J’en étais sûre dit Amandine !
- Eh oui, ce petit Scarabée est de tous les sauvetages ! Donc il trotte sur la plage et rencontre le petit homme. Mais n’en ayant jamais vu, il pense que son ami arbre lui envoie un présent. Il grimpe donc sur le petit homme comme il l’avait fait pour son ami et passe sur ses lèvres.
-Quoi ! quoi ! Qu’est-ce que c’est ? Où suis-je dit le petit homme ?
-Bienvenue répond le Scarabée, bienvenue mon ami, tu es sur « l’île Paradisiaque ».
-Le petit homme alors se lève, et regarde autour de lui, il cherche l’auteur de ces paroles !
-Ici ! Ici ! Dit le Scarabée comprenant son interrogation.
Tout étonné, le petit homme prend le Scarabée dans ses mains et l’embrasse. Merci ami, merci de ton hospitalité. Je serai digne de cette amitié et respecterai cet endroit.
-Viens dit Scarabée, il faut que je te présente à tous les amis. Et c’est en lançant un petit cri, qu’il avertit les voisins, lesquels avertirent d’autres voisins et ainsi de suite.
Au bout d’une demi-heure, le petit homme est entouré par tous les habitants l’île.
-Mais Grand-père, comment pouvaient-ils communiquer ? Les animaux ne parlent pas !
-Oui, mais en ce temps-là, ils parlaient. Rappelle-toi ce qu’a raconté ta maîtresse !Les premiers hommes n’émettaient que des sons : heu ! heu ! hou ! hou !
-Tu me fais rire Grand-père !
Eh oui ma chérie ! Alors au début de notre histoire, les animaux devaient bien s’entendre avec les hommes ! Regarde, maintenant, quand le coucou chante, si tu reproduis exactement son bruit, il te répond.
-C’est vrai Grand-père ?
-Si je te le dis, il faut me croire ! Tu sais les adultes ne doivent jamais mentir aux enfants ! C’est une règle ! Alors, tu veux que je continue ?
-Peut-être pas Grand-père, il doit être tard, tous les enfants sont rentrés !
-Bien ma chérie, allons rejoindre Grand-mère, et en arrivant, nous lui dirons : Coucou ! coucou !
-Tu crois qu’elle répondra ?
-Nous verrons bien !
Et la grand-mère répondit : Coucou ! coucou mes chéris !
« Cela marche Grand-père ! » Dit Amandine.
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Cybele et son amie la Terre
06/10/2008 15:27
5 Attention danger !
- Grand-père ! C’est l’heure de mon histoire !
- Oui, oui, ma chérie, j’arrive.
Et grand-père se met à raconter :
Des soleils se levèrent, des soleils se couchèrent, des années et des siècles coulèrent sans s’arrêter puis les animaux peuplèrent la Terre. D’abord des petits et bien vite des plus gros et avec eux les chasses commencèrent. Pour vivre et grandir, il fallait se nourrir, alors souvent les forts mangeaient les plus petits.
Sur l’île où Scarabée a trouvé refuge et maintenant CYBELE, déesse de la nature, tout semble calme et reposé. Scarabée d’or ayant fondé famille, écoule des jours heureux. Plus besoin de courir à s’échauffer les pattes pour trouver nourriture pour sa grande famille, CYBELE a pourvu amplement à la chose en tapissant la terre d’une flore abondante.
L’arbre de son ami, qui maintenant repose certainement sur les bords d’un pays dont il ignore le nom, donne chaque année un feuillage magnifique qui procure à tous, une ombre bienfaisante.
Nous sommes à la saison des fleurs, une brise légère souffle sur la nature. Les arbres frémissent sous leurs nouvelles feuilles et étendent lentement leurs solides ramures. Partout sur les sentiers et les petits chemins, alors que l’aurore lève son voile pur, un parfum délicat monte dans l’atmosphère comme pour vaporiser les embruns de la nuit. Le soleil doucement entreprend sa course, éclairant peu à peu l’horizon lointain. C’est alors qu’apparait sur la mer bien calme, deux très grandes voiles blanches qui pointent vers le ciel.
CYBELE qui faisait comme chaque jour sa ronde, pense bien vite, émue, à sa lointaine maman. Mais alors que les voiles approchent, elle a tôt fait de voir qu’il n’en est rien. Non, cette chose qui avance n’a pas forme d’oiseau. Elle court vers la plage pour retrouver Scarabée.
-Bonjour mon ami, excuse-moi pour cette intrusion matinale, mais je voudrais que tu viennes avec moi un instant, faire un tour sur la plage.
-Se doutant que la cause devait être importante, Scarabée, sans rien demander, suit CYBELE.
Mais, ils ne sont pas les seuls à vouloir bien connaitre cet intrus qui vient déranger leur grande sérénité. L’arbre, sous lequel Scarabée a élu domicile, fait aussi partie du nombre des curieux.
« Ah, dit-il, les voilà ces faux frères, ces hommes qui ont massacré ma forêt ! Croient-ils que je vais encore laisser faire ?
Jamais, ils ne viendront ici mettre leurs pieds. »
Et dans une grande puissance et une grande colère, il envoie rafales de vent bien ciblées.
On vit alors les voiles repartir vers le large et disparaitre au loin comme grande fumée.
-Bien fait ! Grand-père, bien fait ! Ce sont des méchants.
CYBELE et Scarabée assistant au spectacle, ne surent jamais d’où était venu ce grand vent, mais, bien heureux de garder toute leur place, ils retournèrent chez eux, vers leurs occupations.
-C’est beau Grand-père !
-Oui, très beau, allez bonne nuit et fais de beaux rêves !
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Cybèle et son amie la terre
04/10/2008 10:51
4 L’arbre
Le lendemain, alors qu’une odeur de beignets emplissait la maison, Amandine descend de sa chambre en chantant :
« Arbres, taillis et fleurs
Où êtes-vous mes sœurs ?
Arbres, taillis et fleurs,
Où êtes-vous mes sœurs ? »
Apparemment, elle n’avait retenu que les deux premières phrases avant de s’endormir.
-Bonjour tout le monde ! Elle courut vers sa grand-mère et l’embrassa. Hum ! Grand-mère, j’ai faim ! Vite, vite, je veux bien manger avant d’aller à l’école : mon bol de lait, mon jus de fruits et tes délicieux beignets. Merci Grand-mère.
« Tu restes à la cantine ma chérie ? » Demande maman.
-Non, non, Grand-père vient me chercher.
-D’accord ! Sois prudente avec ton vélo !
-Pas de souci maman, je suis le trottoir et reste bien à droite.
Le petit déjeuner avalé, Amandine part à l’école. Depuis peu, ses parents lui ont donné la permission de se déplacer en vélo. Il faut dire qu’elle habite un petit village où la circulation n’est pas dense.
Il était 11 heures trente, quand Grand-père vint chercher Amandine à l’école. Lui aussi avait une bicyclette. C’est donc ensemble, l’un derrière l’autre qu’ils rejoignirent la maison où Grand-mère les attendait avec un bon repas. Dès que celui-ci fut terminé, Amandine alla vite se brosser les dents et revint vers son Grand-père. Oh ! Celui-ci compris très vite la cause de cet empressement.
« Je parie dit-il que ma petite chérie a hâte de connaître la suite de mon histoire ! »
Oh oui, Grand-père, s’il te plaît !
-Bien, alors va vite me chercher un bon petit café à la cuisine et je te raconte la suite. Mais tu sais, ce ne sera qu’un petit morceau car il te faut retourner à l’école !
D’ac ! d’ac ! Grand-père.
CYBELE vivait donc au sommet de l’île, perchée dans son arbre. Elle continuait toutes les nuits à chanter. La terre étant bien grande, les rochers très abrupts, elle ne cessait le jour, de courir les sentiers afin de vérifier si tout était parfait.
En bas sur la plage, toujours au grand soleil, les pattes dans le sable et les yeux vers la mer, Scarabée s’ennuyait.
« Oh ! Se disait-il, que pourrais-je bien faire pour raccourcir le temps de ces longues années ? Voilà bien longtemps que je cours sur cette plage, sur ce fin sable blanc qui me chauffe les pattes et je ne trouve rien pour bien me divertir ! Le soleil est si chaud, qu’il me faut m’enfouir sous tous ces petits grains pour trouver la fraîcheur et en faire mes matins. Oh, la, la ! Mais pourquoi ne puis-je aller sur ces terres lointaines, là où les gens s’amusent et rient bien à la fois ? »
Et c’est un soir, en se plaignant à la Lune bien pleine, qu’il plongea dans ses rêves sous sa belle carapace.
Pendant que son sommeil prenait grande profondeur, un tronc d’arbre, bercé par les vagues et le souffle du vent, apparut sous un rayon de Lune. Il arrivait d’un pays situé de l’autre côté de la mer où toute une équipe d’hommes avait saccagé une forêt pour construire des maisons. La terre ayant été malmenée pendant cet ouvrage, un arbre était tombé au sol en gardant ses racines.
Le soir, à la tombée de la nuit, la mer bien capricieuse qui avait gardé son calme tout au long de la journée, gonfla si fort ses eaux, qu’une grosse vague vint prendre le tronc dans son plus beau rouleau.
Ballotté comme un vulgaire brin de paille, Tronc d’arbre dut se battre contre les éléments. Son voyage dura deux très longues semaines. Le soleil, le vent, la pluie l’ayant quelque peu fatigué, il se laissa bercer par la douceur des vagues.
« Ah, disait-il : Quand pourrai-je me poser ? Quand pourrai-je retrouver le sol et toute ma quiétude ? Je ne suis pas fait pour de si longs voyages ! Je veux me redresser et trouver mes racines ! »
C’est donc au milieu de ces fervents souhaits, qu’il accoste sur l’île où Scarabée dormait. Bien las, il reste affalé comme un vulgaire bois mort.
La nuit est encore au milieu de sa course et aucun bruit n’égaye l’atmosphère, si ce n’est la douce chanson des vagues qui berce les étoiles de mer.
Mais alors que Tronc d’arbre dort, on voit apparaître sur la ligne d’horizon une lumière orange. Très faible au début, elle prend si belle ampleur qu’au bout d’un court instant, le ciel s’illumine. Est-ce cette lumière qui fut cause du réveil de Scarabée ? Toujours est-il, que le sable bougea, et telle une petite pelleteuse, notre ami Scarabée, les pattes engourdies fit son apparition au milieu de la plage.
Les vagues ayant perdu de leur intensité, Scarabée s’approche pour laver ses petites pattes. Mais alors que la vague doucement le ramène sur le sable mouillé, il heurte de sa tête notre fameux tronc d’arbre. Tout d’abord il croit voir un énorme bateau, car étant de si petite taille, ce tronc lui semble être géant. Il se met alors à en faire le tour.
« Mais qui vient ici me poser grande barrière dit-il ? » Et alors que sa colère monte, Tronc d’arbre ouvre les yeux.
« Mais qui me gratte les puces de si bon matin ? Dit Tronc d’arbre. Je croyais avoir pourtant pris un long et frais grand bain ? Mais… Mais… Qui est cet habitant à la robe dorée ? »
Entendant tous ces mots, Scarabée s’arrête. Faisant grande marche arrière, il escalade la coque de ce joli bateau.
« Tiens, dit-il, je ne vois pas le capitaine, où peut-il bien se cacher ? » C’est alors que reprenant sa course, cette fois sur le dos du tronc, il arrive près d’un nœud.
« Grand Dieu ! Dit Scarabée, tu as perdu ton ancre ? Mais comment se fait-il que tu n’aies plus ta casquette ? »
« Les hommes me l’ont prise répondu l’arbre triste, et je ne sais comment aller la rechercher ? »
-C’est quoi sa casquette Grand-père ?
-Le feuillage ma chérie !
« Ecoute répondit le Scarabée, toi, tu es fort mais tu ne peux bouger, moi, je suis bien petit mais j’aime à trottiner, alors, nous allons essayer de trouver une solution à ton problème.
Tout d’abord dit-il, il nous faut réfléchir.
Te porter ? Il n’en est pas question.
Te tirer ? Je ne pourrais le faire.
Voyons, voyons… Je vois ici de belles antennes, ne pourrais-je les prendre sous mes petits crochets ? »
-Ce ne sont pas des antennes Petit, ce sont mes pieds, mes racines si tu préfères, et c’est grâce à ces racines que je retrouverai ma casquette.
-Mais dis donc beau tronc, si je t’aide, me la prêteras-tu ta casquette pour abriter mes jours trop ensoleillés ?
-Certainement ami, je pourrais t’abriter de la pluie, du soleil et même te nourrir si tu le veux bien !
-Bien, alors, il faut que je creuse ma pauvre cervelle pour arriver à te satisfaire.
Le Scarabée prend alors sa tête entre les pattes et se met à réfléchir. Puis au bout d’un moment il s’écrie : « Je crois que j’ai la solution. Veux-tu m’attendre ici ? Il faut que j’aille rendre visite à quelqu’un. »
Prenant un grand courage et un bon entrain car il le sait, la route sera longue, il se met à gravir un énorme rocher. Le soleil étant presque au zénith, il sent sur sa carapace une grosse brûlure, mais voulant faire plaisir à son nouvel ami qui a su par sa présence amener dans sa vie un projet d’avenir, il grimpe sans se plaindre. Après quatre bonnes heures de marche, il arrive chez son amie CYBELE. Celle-ci l’avait souvent invité mais il préférait les plages et le bon air marin à cet endroit de grande fraîcheur. Après des retrouvailles pleines de grande tendresse, Scarabée parle à CYBELE de son ami Tronc d’arbre. CYBELE écoute l’histoire avec grand intérêt puis, quittant son fauteuil, elle va chercher dans un bocal une petite graine.
« Ecoute bien ! Dit-elle à Scarabée et fais bien ce que je te dis. » Elle explique alors à son ami la façon dont il devra procéder pour sauver Tronc d’arbre.
La nuit commençant à tomber, Scarabée met la petite graine entre ses pattes et prend congé. Tout doucement, ne voulant pas perdre son bien précieux, il redescend vers la mer.
Alors qu’il sort d’un taillis, il voit une lueur bleutée. Il stoppe sa marche et se dirige vers elle. Quelle n’est pas sa surprise de découvrir une jolie Scarabée !
Les étoiles scintillant dans le ciel, la Lune penchant sa mine réjouie vers les deux tourtereaux, il n’en faut pas plus pour que Scarabée tombe amoureux.
« Bah ! Dit-il, Tronc d’arbre peut bien attendre un peu, cette jolie Scarabée est ma récompense ! Je sais que l’amour est toujours pardonné, Tronc d’arbre ne m’en voudra pas. » Et il reste tout le restant de la nuit avec sa dulcinée.
-Sa dulcinée Grand-père, c’est sa chérie ?
- Oui mon lapin.
Le lendemain, alors que la grande lumière orange fait son apparition à l’horizon, Scarabée reprend son chemin et arrive sur la plage où son ami impatient l’attend.
-Alors, dit celui-ci, tu as la solution ?
- Oui, s’écrie Scarabée, tu es sauvé ! Et alors qu’il lève sa patte pour en faire tomber la graine, celle-ci a disparu.
-
« Oh ! CYBELE, dit-il, qu’ai-je fait ? J’ai perdu la graine ! » Il crie si fort, si fort, que CYBELE qui se trouve pas très loin de la plage l’entend.
« Point du tout Ami, point du tout, tu ne l’as pas perdue ! Mais tu sais que, pour que les graines poussent, il faut beaucoup d’amour et tu en as donné ! Retourne d’où tu viens et tu verras. »
Scarabée, laissant alors Tronc d’arbre sur la plage, trottine jusqu’au taillis et là, que voit-il ? Un arbre magnifique au feuillage luxuriant qui se tient debout. Faisant le tour de l’arbre, un détail l’attire : sur le tronc, un nœud comme celui de son ami. Il rassemble alors toutes ses forces et repart à grande vitesse vers la plage. Personne ! Plus rien ! Plus d’ami ! Plus de Tronc d’arbre ! Il scrute alors la mer du plus loin que ses yeux peuvent le lui permettre, mais rien, rien ne vient arrêter son regard. Son cœur alors se serre.
« Pardon Ami ! Pardon ! dit-il, j’ai manqué à mon devoir ! » Et bien triste, il refait demi tour.
Quand il arrive au pied de l’arbre, une grande feuille verte y est déposée. Sur toutes ses nervures des lettres sont gravées :
Tu es bien petit,
Mais ton cœur est grand.
Tu m’as redonné vie
Comme naissent les enfants.
De cette petite graine
Que tu as su semer (avec amour)
Est sorti de la Terre,
Un arbre enraciné,
Il deviendra bien grand
Ici dans la nature
Car CYBELE veillera
A interdire sciure.
Oxygène et ombrage
Ici je donnerai
Afin que de mes jours
Tu puisses te rappeler.
Ton ami : Tronc d’arbre
-Il est mort Grand-père ?
- Peut-être ma chérie, mais il a laissé son souvenir. C’est un peu comme les êtres humains, quand certains d’entre-eux partent, les autres ne les oublient pas.
Allez ! Allez ! Pas de pensées tristes, il faut aller à l’école !
- Tu sais Grand-père, le grand chêne à côté de l’école, c’est peut-être Tronc d’arbre ?
- Qui sait ma chérie, peut-être bien !
Commentaire de sophy (04/10/2008 17:18) :

Coucou Djydjy
je te souhaite un Merveilleux Week end
Rempli d'Amour et de Joie

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Cybele et son amie la Terre
03/10/2008 09:24
3 L’île au Scarabée
« Es-tu bien installée dit Grand-père, à Amandine, nous partons voyager. »
-Oui Grand-père, je suis bien couverte.
-Alors décollons !
De longs soleils passèrent, des mois et des années, des années et des siècles, et oiseau blanc ne revenait.
« Comment, se dit Oiseau d’or, comment a-t-elle pu me quitter ? Je l’ai aimée bien plus que l’aurore, pourquoi, pourquoi m’a-t-elle abandonné ? » C’est alors que versant d’innombrables grosses larmes, des larmes et des larmes que son cœur retenaient, des mers et océans vinrent prendre grandes places sur cette Terre si belle qu’il avait bien créée.
CYBELE se trouvant sur un petit bout de Terre, voit autour de celle-ci des eaux l’encerclaient.
« Mais qu’arrive-t-il comment vais-je faire pour bien semer mes graines dans toutes les contrées ? » Dois-je rester isolée au milieu de ce plan ? Est-ce, ce bel oiseau qui me donne abris ? »
Ne sachant trop que faire, elle se met à pleurer.
Des soleils se levèrent, des soleils se couchèrent, sa vie ne semblait plus avoir aucun attrait. Alors elle marche sans but et avec peine afin d’en découvrir, peut-être le secret.
Arrivé tout au bout d’un chemin de traverse, elle découvre une plage où la mer jouait. « Tiens se dit-elle, pourquoi les eaux avancent et reculent ? Réfléchissent-elles avant d’aller plus loin ? Veulent-elles me parler ? Peut-être me mettre en garde ? Je vais donc passer et continuer mon chemin. »
« Ouf ! dit une vague, on l’a échappé belle, avec de l’eau salée, on perd notre CYBELE ! »
-Et oui Grand-père, le sel cela brûle les plantes ! C’est la maîtresse qui nous l’a dit !
-Oui, ma chérie !
Après une longue marche sous un soleil ardent, elle aperçoit près d’elle des marques sur le sable. Etonnée de trouver de si jolis dessins, elle se met à chercher l’auteur de cet ouvrage. Ne voyant aucune âme dans les alentours, elle s’assoit un moment pour reprendre haleine. Et alors qu’elle pose sa main sur le sable, elle sent un grattement près de son petit doigt. Un joli scarabée sentant une fraîcheur, émerge du sable où il s’est enterré.
« Oh, petit ami, comme tu es beau ! Je m’appelle CYBELE, déesse de la Nature, et toi, quel est ton nom ? »
-Scarabée, ma belle ! Scarabée d’or.
-Il est vrai que ta carapace est belle ! Au soleil elle brille très fort !
« Oui, dit le scarabée, c’est pour cela que je plonge sous le sable pour ne pas en user les reflets. »
-Dis-moi beau Scarabée, te plais-tu sur cette île ? Y a-t-il longtemps que tu en es son hôte ?
- Oh, Déesse, je ne saurais le dire ! Je crois bien y être depuis deux mille ans ?
-Deux mille ans ! Reprit CYBELE, mais qu’as-tu fait pendant tout ce temps ?
-J’ai erré sur les plages, j’ai erré sur les terres et puis un jour, j’ai pensé qu’ici, je pourrai être heureux.
-C’est donc une Terre où je peux rester ?
-Bien sûr, dit scarabée, si tu le veux bien !
-Bien, je vais donc grimper là-haut sur le rocher, car moi, j’aime bien le soleil mais j’ai une préférence pour les coins ombragés.
-Oh, Belle Déesse ! Si tu veux des ombrages, il te faudra les créer, car ici, les rochers et la plage sont les seules beautés.
-N’aie crainte Scarabée, je vais me mettre au travail et faire de cette Terre un endroit bien douillet. Quand tu auras fini d’arpenter toutes les plages, tu pourras venir chez moi et bien te reposer. Bon, je te remercie d’accepter ma présence, et maintenant il me faut m’en aller, car la nuit va venir et la route est bien longue avant de trouver où je plante mes souliers.
Après de grandes promesses, promesses d’amitié, CYBELE laissa Scarabée dans toutes ses pensées. Elle gravit lentement un grand rocher lunaire. Rien, rien n’y avait poussé. « Et bien dit-elle, il était temps que j’y mette les pieds ! » Et en disant cela, elle se mit à chanter :
Arbres, taillis et fleurs
Où êtes-vous mes sœurs ?
Venez me retrouver
Pour la prospérité !
Arbres, taillis et fleurs,
Où êtes-vous mes sœurs ?
Je vous attends ici
Pour faire un paradis !
Comme par le passé, elle chanta sa chanson toute la nuit sous la Lune montante, et le matin. Quand le soleil parut, partout où ses pas avaient foulé le sol, des fleurs, des arbres et des taillis avaient pris racines. Elle n’eut alors que l’embarras du choix pour choisir sa maison. Une jolie maison faite de branches d’arbres qui se pliaient au dessus d’elle pour bien la protéger.
En disant cela, Grand-père avait baissé la voix car les yeux d’Amandine doucement se fermaient. Il reprit la chanson en chuchotant cette fois pour ne pas réveiller son petit lapin blanc.
Arbres, taillis et fleurs
Où êtes-vous mes sœurs ?
Venez me retrouver
Pour là………
Il laissa en suspend la toute dernière phrase, se leva doucement, sortit de la chambre et referma la porte.
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