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AU NOM DU CIEL
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AU NOM DU CIEL

VIP-Blog de djydjy
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  • Créé le : 06/06/2008 09:04
    Modifié : 20/12/2012 10:33

    Fille (67 ans)
    Origine : Sud de la France
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    Cybele et son amie la Terre

    09/10/2008 10:59

    Cybele et son amie la Terre


    6          L’île se peuple

     

     

    Comme tous les matins, Amandine et la famille se retrouvent autour de la table pour déjeuner. Ce matin, c’est jour de congé, il n’y a pas école. Vers 10 heures, Amandine demande à son Grand-père de l’accompagner faire un tour dans le bois voisin. Ils partent donc tous les deux sans oublier une petite gourde remplie d’eau.

    L’air est vivifiant, un parfum d’herbe humide accompagne leurs pas. Devant eux quelquefois passe un petit écureuil, pressé de traverser le sentier pour retrouver son arbre. On trouve aussi quelques petits hérissons qui n’hésitent pas à se mettre en boule dès qu’ils aperçoivent des passants. La route n’est pas bien longue et après quelques minutes de marche, on entre dans le bois où manèges, toboggans, poutres et filets ont été installés pour les enfants. Il y a là, quelques petits écoliers qui s’ébattent sous les yeux attentifs de leurs parents. Amandine aime bien ce coin où les grands arbres font comme une immense maison. Elle mène son Grand-père vers un banc où le soleil a bien séché l’humidité de la nuit.

     

    « Voilà Grand-père, là, on sera bien, pas trop près des jeux car les petits crient et rient un peu trop fort !  Allez, tu me racontes la suite ?»

     

    -Je ne peux rien te refuser mon lapin, tu es si gentille ! Bien. Veux-tu qu’on résume un peu le début ou as-tu bien gardé en mémoire tous les faits ?

     

    -Non, non, Grand-père, je sais très bien où tu en es !

     

    -Bien, alors continuons. Mais voyons, par quoi ce chapitre va-t-il commencer ?

     

    -Je sais Grand-père, je sais : « Des soleils se levèrent, des soleils se couchèrent et l’île se peupla.

     

    -Très bien ma chérie ! Très bien ! On fera peut-être de toi un écrivain !

     

    -Oh pour cela Grand-père, il me faudra beaucoup d’imagination ?

     

    -Crois-tu ma chérie ? Quelquefois l’histoire des hommes nous en donne la matière !

     

    Donc, des soleils se levèrent, des soleils se couchèrent et l’île se peupla, mais pas d’hommes comme tu peux le penser ! Non, elle se peupla d’animaux. On y trouvait beaucoup d’espèces, des petits rongeurs, des herbivores, des carnassiers, des insectes, papillons, oiseaux de toutes sortes et bien entendu CYBELE et notre petit Scarabée.

     

    -Mais Grand-père, ils étaient toujours vivants ?

     

    -Ah oui, ma chérie, dans mon histoire personne ne meurt, c’est plus sympa, tu ne trouves pas ?

     

    -Tu as raison Grand-père, si on pouvait vivre des soleils et des soleils, cela serait bien !

           - Tu as bien compris qui était CYBELE ?

     

           - Oui, Grand-père !  La Nature !

     

           - Et Scarabée ?

     

           - Moi, je dirais que c’est un peu la voix des animaux de la Terre.

     

    -Ce n’est pas mal comme idée ma petite chérie. Eh bien, tu vois que tu as de l’imagination !

     

    Donc la Nature et les animaux vivaient en parfaite harmonie : CYBELE continuait à entretenir l’île afin que chacun puisse trouver à se nourrir et les animaux étaient très respectueux du territoire de chacun. Il y avait bien  quelquefois de petites bagarres, mais rien de grave, c’était plutôt les plus forts qui intimidaient les plus petits. Bien entendu, chaque groupe avait un chef et ma foi, tout se passait dans l’ordre des choses. Et puis… et puis… un jour arriva l’homme.

     

    -Comment Grand-père ?

     

    -Ah ! ça, nul ne le sait ma chérie. Depuis des soleils et des soleils on essaie d’en percer le mystère, mais je crois que c‘est peine perdu. Si quelqu’un veut en garder le secret, il faudra bien qu’on le respecte. Donc je vais imaginer pour mon histoire que cet homme est sorti de la mer. On dit tellement que la mer est une grande richesse, qu’on peut supposer qu’elle nous ait donné son plus beau bijou.

     

       Donc, c’était une nuit, mais une nuit pratiquement sans lune. La veille, il y avait eu grande tempête et tous les animaux étaient restés terrés dans leurs coins. Est-ce la tempête qui ramena du fond de l’océan ce petit homme ? Toujours est–il qu’il se trouvait là, allongé sur la plage comme l’avait été Tronc d’arbre. Tu te souviens ?

    -Très bien Grand-père.

     

       Pendant toute la nuit, il ne bougea pas. Personne n’aurait pu lui porter secours, mais le lendemain alors…

    Amandine continua : qu’une lueur orange apparut dans le ciel et l’illumina tout entier…

     

    -Bien ma chérie !

     

    Scarabée fit irruption.

     

    -J’en étais sûre dit Amandine !

     

    - Eh oui, ce petit Scarabée est de tous les sauvetages ! Donc il trotte sur la plage et rencontre le petit homme. Mais n’en ayant jamais vu, il pense que son ami arbre lui envoie un présent. Il grimpe donc sur le petit homme comme il l’avait fait pour son ami et passe sur ses lèvres.

     

    -Quoi ! quoi ! Qu’est-ce que c’est ? Où suis-je dit le petit homme ?

     

    -Bienvenue répond le Scarabée, bienvenue mon ami, tu es sur « l’île Paradisiaque ».

    -Le petit homme alors se lève, et regarde autour de lui, il cherche l’auteur de ces paroles !

     

    -Ici ! Ici ! Dit le Scarabée comprenant son interrogation.

     

    Tout étonné, le petit homme prend le Scarabée dans ses mains et l’embrasse. Merci ami, merci de ton hospitalité. Je serai digne de cette amitié et respecterai cet endroit.

     

    -Viens dit Scarabée, il faut que je te présente à tous les amis. Et c’est en lançant un petit cri, qu’il avertit les voisins, lesquels avertirent d’autres voisins et ainsi de suite.

     

     Au bout d’une demi-heure, le petit homme est entouré par tous les habitants l’île.

     

    -Mais Grand-père, comment pouvaient-ils communiquer ? Les animaux ne parlent pas !

     

    -Oui, mais en ce temps-là, ils parlaient. Rappelle-toi ce qu’a raconté ta maîtresse !Les premiers hommes n’émettaient que des sons : heu ! heu ! hou ! hou !

     

    -Tu me fais rire Grand-père !

     

    Eh oui ma chérie ! Alors au début de notre histoire, les animaux devaient bien s’entendre avec les hommes ! Regarde, maintenant, quand le coucou chante, si tu reproduis exactement son bruit, il te répond.

     

    -C’est vrai Grand-père ?

     

    -Si je te le dis, il faut me croire ! Tu sais les adultes ne doivent jamais mentir aux enfants ! C’est une règle ! Alors, tu veux que je continue ?

     

    -Peut-être pas Grand-père, il doit être tard, tous les enfants sont rentrés !

     

    -Bien ma chérie, allons rejoindre Grand-mère, et en arrivant, nous lui dirons : Coucou ! coucou !

     

    -Tu crois qu’elle répondra ?

     

    -Nous verrons bien !

     

    Et la grand-mère répondit : Coucou ! coucou mes chéris !

    « Cela marche Grand-père ! » Dit Amandine.

     

     

     

     


     





     
     


     

    Les trois coups vont être frappés

    07/10/2008 17:54

    Les trois coups vont être frappés


    Et voilà mes amis, les trois coups vont être à nouveau frappés. Nous allons jouer une seconde fois notre "Chaumière des divorcés" pour donner non seulement du bonheur à un public que nous espérons nombreux mais aussi faire un grand plaisir à 212 petits écoliers qui attendent aprés nous pour être certains d'avoir une bonne assiette chaque jour. Alors, je ne dis pas : mettez une bougie le vendredi 17 Octobre à 20h30, non, je vous demanderais de penser trés fortement à nous. Une grande bouffée d'amour et d'amitié, un grand coeur tout rouge pour que notre spectacle soit une belle réussite. Je ne dirais pas je vais boire à ce beau jour, j'ai déjà commencé lol !

    Commentaire de Barbara (08/10/2008 14:25) :

    Image
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    Bonjour…Djydjy...Merci pour tes gentilles mots oui j'ai bien pense que tu savais plus que je suis aimer_la_vie mais ce ne pas grave...gros bisous ... je viens te souhaiter une bonne journée… bisous….avec toute mon amitié…Barbara

    par
Barbara 


    Commentaire de lionel (15/11/2008 05:08) :

    C'est le copain de smalllaplusbelle, on se connait surement, si tu es dans le 77 , moi, j'ai arreté en mars dernier (2008) mes fonctions de maire, la ou j'ai eu la chance d'embaucher salllaaplusbelle (en 2006) depuis on se lache plus, c'est beau l'amour, je souhaite la même chose à tout le monde.

    http://smalllaplusbelle.vip-blog.com
    lionel.colling@aliceadsl.fr



     
     


     

    Cybele et son amie la Terre

    06/10/2008 15:27

    Cybele et son amie la Terre


    5  Attention danger !

     

     

           - Grand-père ! C’est l’heure de mon histoire !

     

    - Oui, oui, ma chérie, j’arrive.

     

    Et grand-père se met à raconter :

     

    Des soleils se levèrent, des soleils se couchèrent, des années et des siècles coulèrent sans s’arrêter puis les animaux peuplèrent la Terre. D’abord des petits et bien vite des plus gros et avec eux les chasses commencèrent. Pour vivre et grandir, il fallait se nourrir, alors souvent les forts mangeaient les plus petits.

     

           Sur l’île où Scarabée a trouvé refuge et maintenant CYBELE, déesse de la nature, tout semble calme et reposé. Scarabée d’or ayant fondé famille, écoule des jours heureux. Plus besoin de courir à s’échauffer les pattes pour trouver nourriture pour sa grande famille, CYBELE a pourvu amplement à la chose en tapissant la terre d’une flore abondante.

     

           L’arbre de son ami, qui maintenant repose certainement sur les bords d’un pays dont il ignore le nom, donne chaque année un feuillage magnifique qui procure à tous, une ombre bienfaisante.

     

           Nous sommes à la saison des fleurs, une brise légère souffle sur la nature. Les arbres frémissent sous leurs nouvelles feuilles et étendent lentement leurs solides ramures. Partout sur les sentiers et les petits chemins, alors que l’aurore lève son voile pur,  un parfum délicat monte dans l’atmosphère comme pour vaporiser les embruns de la nuit. Le soleil doucement entreprend sa course, éclairant peu à peu l’horizon lointain. C’est alors qu’apparait sur la mer bien calme, deux très grandes voiles blanches qui pointent vers le ciel.

     

    CYBELE  qui faisait comme chaque jour sa ronde, pense bien vite, émue, à sa lointaine maman. Mais alors que les voiles approchent, elle a tôt fait de voir qu’il n’en est rien. Non, cette chose qui avance n’a pas forme d’oiseau. Elle court vers la plage pour retrouver Scarabée.

     

    -Bonjour mon ami, excuse-moi pour cette intrusion matinale, mais je voudrais que tu viennes avec moi un instant, faire un tour sur la plage.

     

    -Se doutant que la cause devait être importante, Scarabée, sans rien demander, suit CYBELE.

     

    Mais, ils ne sont pas les seuls à vouloir bien connaitre cet intrus qui vient déranger leur grande sérénité. L’arbre, sous lequel Scarabée a élu domicile, fait aussi partie du nombre des curieux.

     

    « Ah, dit-il, les voilà ces faux frères, ces hommes qui ont massacré ma forêt ! Croient-ils que je vais encore laisser faire ?

    Jamais, ils ne viendront ici mettre leurs pieds. »

    Et dans une grande puissance et une grande colère, il envoie rafales de vent bien ciblées.

    On vit alors les voiles repartir vers le large et disparaitre au loin comme grande fumée.

     

    -Bien fait ! Grand-père, bien fait ! Ce sont des méchants.

     

    CYBELE et Scarabée assistant au spectacle, ne surent jamais d’où était venu ce grand vent, mais, bien heureux de garder toute leur place, ils retournèrent chez eux, vers leurs occupations.

     

    -C’est beau Grand-père !

     

    -Oui, très beau, allez bonne nuit et fais de beaux rêves !

     

     

     







     
     


     

    UNE AUTRE BEAUTE

    04/10/2008 19:37

    UNE AUTRE BEAUTE



    Te souviens-tu de ma beauté ?
    J'étais jeune, j'étais belle, rien ne m'atteignait
    Mais le temps a passé : bien court pour les fleurs
    Qui n'ont eu que plaisir de se faire admirer.


    Ma robe s'est tachée

    La rosée du matin continue son travail
    Elle arrose sans fin mes pétales flétris
    Mais qu'en sera-t-il de mon âme sans histoire ?
    Si ce n'est vos regards dans tous mes souvenirs.



    Georgy et son guide


    Commentaire de cristalinette13 (29/11/2008 11:42) :

    Les souvenirs ne meurent pas, ils ne vieillissent même pas eux, une chnace !

    http://cristalinette13.vip-blog.com/

    Mes années yé-yéCommentaire de labelleeve (06/12/2008 17:58) :

    Kikou ma Djydjy! Comment vas-tu mon amie? Superbe poème. Oui, les années passent, les roses se fanent, mais les souvenirs restent, heureusement. Je n'ai que ça, des souvenirs, et ils me tiennent bien compagnie! J'espère que tu as passé une bonne journée? Je te souhaite une bonne soirée en ce Samedi ensoleillé et aux températures douces, chez nous 11°. Oui, je ne sais pas où et quand Météo France a prévu de la neige, mais bon, ne nous plaignons pas ... Je te fais tout plein de gros gros bisouxx affectueux. A Plus.

    http://labelleeve.vip-blog.com



     
     


     

    Cybèle et son amie la terre

    04/10/2008 10:51

    Cybèle et son amie la terre


     

    4 L’arbre

     

     

          

    Le lendemain, alors qu’une odeur de beignets emplissait la maison, Amandine descend de sa chambre en chantant :

     

    «  Arbres, taillis et fleurs

    Où êtes-vous mes sœurs ?

    Arbres, taillis et fleurs,

    Où êtes-vous mes sœurs ? »

     

    Apparemment, elle n’avait retenu que les deux premières phrases avant de s’endormir.

     

    -Bonjour tout le monde ! Elle courut vers sa grand-mère et l’embrassa. Hum ! Grand-mère, j’ai faim ! Vite, vite, je veux bien manger avant d’aller à l’école : mon bol de lait, mon jus de fruits et tes délicieux beignets. Merci Grand-mère.

     

    « Tu restes à la cantine ma chérie ? » Demande maman.

     

    -Non, non, Grand-père vient me chercher.

     

    -D’accord ! Sois prudente avec ton vélo !

     

    -Pas de souci maman, je suis le trottoir et reste bien à droite.

     

    Le petit déjeuner avalé, Amandine part à l’école. Depuis peu, ses parents lui ont donné la permission de se déplacer en vélo. Il faut dire qu’elle habite un petit village où la circulation n’est pas dense.

     

           Il était 11 heures trente, quand Grand-père vint chercher Amandine à l’école. Lui aussi avait une bicyclette. C’est donc ensemble, l’un derrière l’autre qu’ils rejoignirent la maison où Grand-mère les attendait avec un bon repas. Dès que celui-ci fut terminé, Amandine alla vite se brosser les dents et revint vers son Grand-père. Oh ! Celui-ci compris très vite la cause de cet empressement.

    « Je parie dit-il que ma petite chérie a hâte de connaître la suite de mon histoire ! »

    Oh oui, Grand-père, s’il te plaît !

     

    -Bien, alors va vite me chercher un bon petit café à la cuisine et je te raconte la suite. Mais tu sais, ce ne sera qu’un petit morceau car il te faut retourner à l’école !

    D’ac ! d’ac ! Grand-père.

     

     

     

           CYBELE vivait donc au sommet de l’île, perchée dans son arbre. Elle continuait toutes les nuits à chanter. La terre étant bien grande, les rochers très abrupts, elle ne cessait le jour, de courir les sentiers afin  de vérifier si tout était parfait.

     En bas sur la plage, toujours au grand soleil, les pattes dans le sable et les yeux vers la mer, Scarabée s’ennuyait.

    « Oh ! Se disait-il, que pourrais-je bien faire pour raccourcir le temps de ces longues années ? Voilà bien longtemps que je cours sur cette plage, sur ce fin sable blanc qui me chauffe les pattes et je ne trouve rien pour bien me divertir ! Le soleil est si chaud, qu’il me faut m’enfouir sous tous ces petits grains pour trouver la fraîcheur et en faire mes matins. Oh, la, la ! Mais pourquoi ne puis-je aller sur ces terres lointaines, là où les gens s’amusent et rient bien à la fois ? »

     Et c’est un soir, en se plaignant à la Lune bien pleine, qu’il plongea dans ses rêves sous sa belle carapace.

     

    Pendant que son sommeil prenait grande profondeur, un tronc d’arbre, bercé par les vagues et le souffle du vent, apparut sous un rayon de Lune. Il arrivait d’un pays situé  de l’autre côté de la mer où toute une équipe d’hommes avait saccagé une forêt pour construire des maisons. La terre ayant été malmenée pendant cet ouvrage, un arbre était tombé au sol en gardant ses racines.

     

    Le soir, à la tombée de la nuit, la mer bien capricieuse qui avait gardé son calme tout au long de la journée, gonfla si fort ses eaux, qu’une grosse vague vint prendre le tronc dans son plus beau rouleau.

     

    Ballotté comme un vulgaire brin de paille, Tronc d’arbre dut se battre contre les éléments. Son voyage dura deux très longues semaines. Le soleil, le vent, la pluie l’ayant quelque peu fatigué, il se laissa bercer par la douceur des vagues.

    « Ah, disait-il : Quand pourrai-je me poser ? Quand pourrai-je retrouver le sol et toute ma quiétude ? Je ne suis pas fait pour de si longs voyages ! Je veux me redresser et trouver mes racines ! »

           C’est donc au milieu de ces fervents souhaits, qu’il accoste sur l’île où Scarabée dormait. Bien las, il reste affalé comme un vulgaire bois mort.

     

    La nuit est encore au milieu de sa course et aucun bruit n’égaye l’atmosphère, si ce n’est la douce chanson des vagues qui berce les étoiles de mer.

     

    Mais alors que Tronc d’arbre dort, on voit apparaître sur la ligne d’horizon une lumière orange. Très faible au début, elle prend si belle ampleur qu’au bout d’un court instant, le ciel s’illumine. Est-ce cette lumière qui fut cause du réveil de Scarabée ? Toujours est-il, que le sable bougea, et telle une petite pelleteuse, notre ami Scarabée, les pattes engourdies fit son apparition au milieu de la plage.

     Les vagues ayant perdu de leur intensité, Scarabée s’approche pour laver ses petites pattes. Mais alors que la vague doucement le ramène sur le sable mouillé, il heurte de sa tête notre fameux tronc d’arbre. Tout d’abord il croit voir un énorme bateau, car étant de si petite taille, ce tronc lui semble être géant. Il se met alors à en faire le tour.

     

    «  Mais qui vient ici me poser grande barrière dit-il ? » Et alors que sa colère monte, Tronc d’arbre ouvre les yeux. 

     

    «  Mais qui me gratte les puces de si bon matin ? Dit Tronc d’arbre. Je croyais avoir pourtant pris un long et frais grand bain ? Mais… Mais… Qui est cet habitant à la robe dorée ? »

     

    Entendant tous ces mots, Scarabée s’arrête. Faisant grande marche arrière, il escalade la coque de ce joli bateau.

    « Tiens, dit-il, je ne vois pas le capitaine, où peut-il bien se cacher ? » C’est alors que reprenant sa course, cette fois sur le dos du tronc, il arrive près d’un nœud.

     

           « Grand Dieu ! Dit Scarabée, tu as perdu ton ancre ? Mais comment se fait-il que tu n’aies plus ta casquette ? »

     

           « Les hommes me l’ont prise répondu l’arbre triste, et je ne sais comment aller la rechercher ? »

     

           -C’est quoi sa casquette Grand-père ?

     

           -Le feuillage ma chérie !

     

           « Ecoute répondit le Scarabée, toi, tu es fort mais tu ne peux bouger, moi, je suis bien petit mais j’aime à trottiner, alors, nous allons essayer de trouver une solution à ton problème.

    Tout d’abord dit-il, il nous faut réfléchir.

    Te porter ? Il n’en est pas question.

    Te tirer ? Je ne pourrais le faire.

     Voyons, voyons… Je vois ici de belles antennes, ne pourrais-je les prendre sous mes petits crochets ? »

     

    -Ce ne sont pas des antennes Petit, ce sont mes pieds, mes racines si tu préfères, et c’est grâce à ces racines que je retrouverai ma casquette.

     

    -Mais dis donc beau tronc, si je t’aide, me la prêteras-tu ta casquette pour abriter mes jours trop ensoleillés ?

     

    -Certainement ami, je pourrais t’abriter de la pluie, du soleil et même te nourrir si tu le veux bien !

     

    -Bien, alors, il faut que je creuse ma pauvre cervelle pour arriver à te satisfaire.

     

    Le Scarabée prend alors sa tête entre les pattes et se met à réfléchir. Puis au bout d’un moment il s’écrie : «  Je crois que j’ai la solution. Veux-tu m’attendre ici ? Il faut que j’aille rendre visite à quelqu’un. »

    Prenant un grand courage et un bon entrain car il le sait, la route sera longue, il se met à gravir un énorme rocher. Le soleil étant presque au zénith, il sent sur sa carapace une grosse brûlure, mais voulant faire plaisir à son nouvel ami qui a su par sa présence amener dans sa vie un projet d’avenir, il grimpe sans se plaindre. Après quatre bonnes heures de marche, il arrive chez son amie CYBELE. Celle-ci l’avait souvent invité mais il préférait les plages et le bon air marin à cet endroit de grande fraîcheur. Après des retrouvailles pleines de grande tendresse, Scarabée parle à CYBELE de son ami Tronc d’arbre. CYBELE écoute l’histoire avec grand intérêt puis, quittant son fauteuil, elle va chercher dans un bocal une petite graine.

    « Ecoute bien ! Dit-elle à Scarabée et fais bien ce que je te dis. » Elle explique alors à son ami la façon dont il devra procéder pour sauver Tronc d’arbre.

     

    La nuit commençant à tomber, Scarabée met la petite graine entre ses pattes et prend congé. Tout doucement, ne voulant pas perdre son bien précieux, il redescend vers la mer.

     Alors qu’il sort d’un taillis, il voit une lueur bleutée. Il stoppe sa marche et se dirige vers elle. Quelle n’est pas sa surprise de découvrir une jolie Scarabée !

    Les étoiles scintillant dans le ciel, la Lune penchant sa mine réjouie vers les deux tourtereaux, il n’en faut pas plus pour que Scarabée tombe amoureux. 

    «  Bah ! Dit-il, Tronc d’arbre peut bien attendre un peu, cette jolie Scarabée est ma récompense ! Je sais que l’amour est toujours pardonné, Tronc d’arbre ne m’en voudra pas. » Et il reste tout le restant de la nuit avec sa dulcinée.

     

           -Sa dulcinée Grand-père, c’est sa chérie ?

     

    - Oui mon lapin.

     

           Le lendemain, alors que la grande lumière orange fait son apparition à l’horizon, Scarabée reprend son chemin et arrive sur la plage où son ami impatient l’attend.

     

           -Alors, dit celui-ci, tu as la solution ?

     

    -        Oui, s’écrie Scarabée, tu es sauvé ! Et alors qu’il lève sa patte pour en faire tomber la graine, celle-ci a disparu.

    -         

    « Oh ! CYBELE, dit-il, qu’ai-je fait ? J’ai perdu la graine ! » Il crie si fort, si fort, que CYBELE qui se trouve pas très loin de la plage l’entend.

     

    « Point du tout Ami, point du tout, tu ne l’as pas perdue ! Mais tu sais que, pour que les graines poussent, il faut beaucoup d’amour et tu en as donné ! Retourne d’où tu viens et tu verras. »

    Scarabée, laissant alors Tronc d’arbre sur la plage, trottine jusqu’au taillis et là, que voit-il ? Un arbre magnifique au feuillage luxuriant qui se tient debout. Faisant le tour de l’arbre, un détail l’attire : sur le tronc, un nœud comme celui de son ami. Il rassemble alors toutes ses forces et repart à grande vitesse vers la plage. Personne ! Plus rien ! Plus d’ami ! Plus de Tronc d’arbre ! Il scrute alors la mer du plus loin que ses yeux peuvent le lui permettre, mais rien, rien ne vient arrêter son regard. Son cœur alors se serre.

     

    « Pardon Ami ! Pardon ! dit-il, j’ai manqué à mon devoir ! » Et bien triste, il refait demi tour.

     

    Quand il arrive au pied de l’arbre, une grande feuille verte y est déposée. Sur toutes ses nervures des lettres sont gravées :

     

                                           Tu es bien petit,

    Mais ton cœur est grand.

    Tu m’as redonné vie

    Comme naissent les enfants.

    De cette petite graine

    Que tu as su semer (avec amour)

    Est sorti de la Terre,

    Un arbre enraciné,

    Il deviendra bien grand

    Ici dans la nature

    Car CYBELE veillera

    A interdire sciure.

    Oxygène et ombrage

    Ici je donnerai

    Afin que de mes jours

    Tu puisses te rappeler.

     

     Ton ami : Tronc d’arbre

     

     

                   -Il est mort Grand-père ?

     

                 - Peut-être ma chérie, mais il a laissé son souvenir. C’est un peu comme les êtres humains, quand certains d’entre-eux partent, les autres ne les oublient pas.

     

    Allez ! Allez ! Pas de pensées tristes, il faut aller à l’école !

     

                 - Tu sais Grand-père, le grand chêne à côté de l’école, c’est peut-être Tronc d’arbre ?

     

                  - Qui sait ma chérie, peut-être bien !

     

     

     

     

     

     



    Commentaire de sophy (04/10/2008 17:18) :

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    Coucou Djydjy

    je te souhaite un Merveilleux Week end

    Rempli d'Amour et de Joie

     

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